Correspondance de P. J. Proudhon - Vol. 1 - 1875

SA VIE ET SON OEUVRE. , corollaire du droit de la force, est aussi i11accep- table que la monarchie universelle. D'où, jusqu'à la constitution et à la reconnaissance de l'équilibre , . entre les Etats ou les forces nat1onales, la guerre. Celle-ci, dit Proudhon, n'est pas toujours néces- saire po1ir démontrer de quel coté existe le droit de la force; et il n'a pas de peine à le prouver par des exemples tirés de la famille, de l'atelier et d'ailleurs. Passant ensuite à l' étude de la guerre, il constate qu'elle est loin de répondre dans la pra- tique à ce qu'elle devrait etre, d'après sa tl1éorie du droit de la iorce. Les horreurs systématiques de la guerre le conduisent naturellement à lui chercher une autre cause que la revendication de ce droit ; et c'est seulement alors que l'économiste se charge de dénoncer cette cause à tous ceux qui veulent comme lui la paix. La nécessité de trouver au dehors une compensation à la misère résultant dans cl1aque nation de l'absence de l'équilibre éco- 11omique : telle est, d'après Proudhon, la cause toujours réelle, hien que toujours dissimulée, de la) guerre. Les pages consacrées à cette démonstration età sa théorie de la pat1vreté, qu'il distingue nette- ment de la misère et du paupérisme, éclairent d'un jour tout à fait nouveau la philosophie de l'histoire. Quant à la conclusion de l'auteur, elle est bien simple. L'équilibre est, depuis le traité de West- phalie et surtout depuis les traités de 1815, la loi Biblioteca Gino Bianco ( ,

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