Correspondance de P. J. Proudhon - Vol. 1 - 1875

DE P.-J. PROUDHON. et un Mémoire, et j'aurais pris pied dans le pays. La génération nouvelle marche, marche, que c'est mer- veille ! Vous en seriez content. J e par le de vous par- tout, de votre gracieuse réception; cela me donne de la considération, et j e ne suis pas fàché de rap peler que vous étes Franc-Comtois et philosophe. Mais déjà l'on se préoccupe de vos travaux et de tout ce qui vous appartie:o.t; jugez à cette preuve. On sait et l'on dit à Besançon que votre fils Charles est un jeune homme de grande espérance, et il n'a pas seize ans ! Ma foi, je l'avou~ à ma honte, je regrette que la société du père et la présence de la mère m'aient empèché de causer- avec cet aimable enfant ; c'est une connaissance qui me reste à faire. J'espère qu'une autre fois vous et Mm 0 Tissot voudrez bien me faciliter ces nouvelles relations; il est temps de traiter en homme un adoles- cent dont la réputation devient déj à provinciale. J e me défierai à l'avenir des fan1illes où une ·seule personne parle tandis que toutes les autres écoutent. M. Charles et M 11 e Tissot, quand j'y songe, doiveu.t me trouver bie11: béte, moi qui n'ai pas su trouver une parole d'encou- ragement et d'amitié pour l'un ni pour l'autre. O vanité littéraire 1 o égo:ismephilosophique I J'ai honte de moi,. et je vous demande pardon, mes aimables hòtes. Je trouve mon atelier dans une fériation complète .. C'est la saison morte pour les imprimeries. Après deux ou trois semaines de repos absolu et de vie animale,. pendant lesquelles je ferai un petit inv.entaire, je repren- drai ma besogne; il faut avancer, et mon troisièmo Mémoire, et mon Institution cr.iminelle. J e compte impri- mer le tout à Besançon. Depuis quinze jours que je ne lis rien et que je ne fais que parler, j 'ai déjà eu le loisir de les mettre en ordre. Dans un mois je pourrai écrire. CORRESP. I. 23 Biblioteca Gino Bianco (

RkJQdWJsaXNoZXIy MTExMDY2NQ==