Correspondance de P. J. Proudhon - Vol. 1 - 1875
P .-J. PROUDHON direct du peuple, qui en .est le dernier, il oppose l'idéal de l'an-archie ou self-government, à l'idéal communiste ou gouvernementaliste. ' A cette époque, le parti socialiste dé€ouragé par les élections de 1849 plus réactionnaires encore que éelles de 1848, justen1ent irrité contre la re- présentation hationale qui venait de voter la loi du 31 mai 18!50, demandait la législation directe et le gouvernement direct. Proudhon, qui ne voulait à aucun prix du régi1ne plébiscitaire où il voyait avec raison l'écrasement de la liberté, n,hésite pas à signaler, à ceux de ses amis qui attendaient tout de la législation directe 1 t1ne des antinomies du . suffrage universel. En tant qu'institution destinée à opér"er au profit du plus grand nombre les ré- formes sociales que le suffrage censitaire ne veut pas accomplir, le suffrage uni'"1ersel est impuissant. Il l'est surtout s'il a la prétention de légif érer ou sement des réformes sociales, le plus grand nombre \ est nécessairement le moins éclairé, par conséquent ~l·e moins capable de concevoir et de réaliser ces i réformes. Quant à l'antinomie, par lui signalée, de la liberté et du gouvernement, que celui-ci soit ~ monarchique, aristocratique ou démocratique, Proudhon, qui voulait avant tout sauver la liberté, ~ devait naturellement en chercher la solution dans .,le libre contrat. :r.,.r ai:)si le libre contrat peut etre ' ~ BibliotecaGino Bianco ,
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