Correspondance de P. J. Proudhon - Vol. 1 - 1875
XXXIV P.-J. PROUDHON de' 37,000. Elle allait commencer à fonctionner lorsque, par le fait de sa condamnation, Prou.dhon fut obligé de choisir entre la prison et l'exil. Il n"hé- sita pas à abandonner son projet et à rer1dre l'ar- gent aux souscripteurs. Il a expliqué les motifs de cette décision dans un article du journal le Peitple. Réfugié en Belgique, il n'y resta que peu de jours, et, sous un nom d'emprunt, vint se cacher à Paris dans une maison de la rue de .Chabrol. De sa re- traite, il envoyait presque chaque jour des--articles signés ou non signés au Pettple. Le soir, vet11 d'une blouse, il allait respirer l'air dans des endroits écartés. BientòL, enhardi par l'habitude, il se ha- sarda à se promener le soir sur la chaussée des boulevards; puis il poussa l'imprudence jusqu'à flaner le jour aux. abords de la gare du Nord. Il ne tarda pas à y etre reconnu par la police, qui l'ar- reta, le 6 juin 1849, dans la rue d11 I 1 aubourg- Poissonnière. Conduit au dépòt de la préfecture, puis à Sainte- Pélagie, il était à la Conciergerie lorsqu' eut lieu la jot1rnée dt113 juin 1849, qui se termina par la sup- pression violente du journal Le Peu_plt. C'est alors qu'il commença à écrire les Oonfessions d'un révo- littio1inai111e, publiées vers la fin de l'année. Il avait été transféré de nouveau à Sainte-Pélagie lorsqu'il épousa, en décembre 1849, M 118 Euphrasie Piégard, une jeune ouvrière qu'il avait demandée en mariage Biblioteca Gino Bianco
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