Correspondance de P. J. Proudhon - Vol. 1 - 1875
SA VIE ET SONOEUVRE. XXXlll sagesse de ne pas répondre. Enfìn, poussé à bout, il devint agressif à son tour, et Delescluze 'lui envoya ses témoins. Cette fois, Proudhon refusa catégoriquement de se hattre; s'il s' était hattu avec Félix Pyat, c'était uniquen1ent parce qu~on parais- sait douter de son courage. Le 25 janvier 1849, Proudhon, relevant d'une maladie, voit l'Assemblée constitua11te menacée dans son existence par la coalition des partis monarchi- ques et deLouis-Bona parte, qui déj à méditait son coup d'Etat. Il n'hésite pas à attaquer de front celui qui venait d'obtenir cinq millions de suffrages. Il vou- lait hriser l'idole; il ne réussit qu'à se faire pour- suivre et condamner. L'autorisation de poursuites demandée contre lui fut accordée par la majorité de l'Assemblée constituante, malgré le discours qu'il prononça à celte occasion. Déclaré coupable par le jury, il fut condamné, en mars 1849, à trois ans de prison et 10,000 francs d'amende. Proudhon n'avait pas abandonné un seul instant , son projet d'une Banque d'Echange, opérant sans capital avec l'adhésion d'un no1nbre suffisant de commerçants et d'industriels. Cette Banque, qu'il appelait alors Banque àu Peuple et autour de - laquelle il voulait grouper les nombreuses asso- ciations ouvrières qui s'étaient fondées depuis le 24 février 1848, avait déjà réuni un certain nombre dc souscripteurs et d'adhérents, ceux--ci au nombre CORRESP. J. Biblioteca Gino Bianco '
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