Correspondance de P. J. Proudhon - Vol. 1 - 1875
DE P.-J. PROUDHON. 303 voluptueuse; elle n'a jamais rien aimé sincèrement et avec un plein abandon. J e l'ai vue aigre, impérieuse, volontaire avec son mari, ses enfants et d'autres; je l'ai vue d'autres fois avoir des complaisances qui m~ paraissaient des faiblesses impardonnables et qu'el\e rejetait sur la bonté de son creur, sur la facilité de son caractère; encore une fois, je ne l'ai jamais comprise. Sa morale, j 'entends sa morale pratique, car elle ne raisonne guère, sa morale a été de se faire le centre de tout, de n'aimer que soi en tout, de se moquer de tout au fond de son creur, excepté de son plaisir; elle devait rester petite-maitresse et ne jamais se marier. Cependant la voilà éprise d'un dévouement béro:ique pour P***; dévouement qui ressemblerait à de la vertu s'il n'était pas entretenu aux dépens des enfants d'un premier lit. Encore une fois, je m'y perds plus j 'y pense. Ou plutot je n'y penserai plus. Remettez-lui le billet ci-inclus clont vous pouvez prendre lecture. Je vous demande grace pour le second que j'adresse à votre voisin 1\'I.Bordy. Tout à vous. P.-J. PROUDHON. P.-S. J'ai traité avec un libraire pour mon deuxième ~ l'Iémoire, moyennant 500 francs. On imprime. Cet écrit me fera des amis parmi les honnétes gens, et be~ucoup d'ennemis. Biblioteca Gino Bianco
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