Correspondance de P. J. Proudhon - Vol. 1 - 1875
DE P.-J. PROUDHON. 301 Paris, 15 mars {84 l. li M. MAURICE Mon cher ex-associé, je crois comme vous que la déplorable veuve L*** est perdue, et que nous verrons misère et déshonneur s'épouser, ou ce qui revient au meme s'associer pour leur perte, pour le malheur et la honte de leurs enfants. Je n'espère plus rien de mes conseils; toutefois, je désire que ma lettre soit remise, bien que je vous sache infiniment gré de votre prudence. Mm 0 L*** ne la commuoiquera pas, Je la connais trop pour cela; on ne communique pas volontiers les choses qui intéressent l'amour-propre, et surtout l'amour- propre d'un objet chéri. Mais, dut-elle pousser à ce point la faiblesse et la betise, cela ne m'arrèterait pas~ P*** n'a pas droit de se facher de ce que je dis de lui, car, après tout, j' ai usé de ménagements en ce qui le concerne. Remettez-la donc hardiment à Mmc L***, seule, je souhaiterais rrieme, s'il y avait lieu, que P*** fut absent de Besançon dans le moment, afin qu'elle eùt quelques heures de méditation. On voit des malades revenir quelquef ois d'un état désespéré. J e connaissais comme vous les liaisons intimes de nos Biblioteca Gino Bianco
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