Correspondance de P. J. Proudhon - Vol. 1 - 1875
DE P .-J. PROUDHON. 299 mlnie les intéréts de ce qu'il vous doit; qu'il abandon- nerait tout, que vous feriez ce qu 'il vous p1airait. Dans cet état de choses, j'ai cru devoir lui proposer de me céder sa pari d'acquisition, sal1f à lui de payer encore cette année les intérèts échus à son compte; il a accepté avec empressement, annonçant toutefois qu'il emprun- terait les fonds nécessaires. Or, comme je pense, mon •cher ex-associé, que vous devez me trouver moins solide tout seul que réuni à M. Vieux, et que cette mutation de propriété peut vous très-peu sourire, je désirerais vous faire bien compren- dre la nécessité et peut-ètre l'utilité pour vous de don- ner les mains à la décharge de l'un de vos débiteurs sur l 'autre. M. Vieux n'a pas plus de fortune que n1oi-meme, vous le savez, _n'ayant sous le soleil que ses appointe- ments, disposé à se laisser poursuivre et exproprier par vous, plutòt quo de conserver une propriété onéreuse. Ce serait tot ou tard un débiteur plus couteux qu'ac- commodant. Quant à moi, si je ne puis vous promettre de rem- hoursement pour cette année, du moins j' ai la certitude de satisf aire aux intérèts de 184'1 et de 4 2; avant de quitter Paris et de sortir des mains de l'Académie, ces intérèts auront été gagnés. Ma position nouvelle , de collaborateur d'un magistrat de Paris pour un ouvrage de législation , me permet de vous donner cette assu- rance. Puis, l'espoir légitime de toucher quelque chose de mes propres écrits, aujourd'hui très-recherchés, confirme à cet égard mes prévisions. Ainsi, j 'aurais, sauf votre bon plaisir , deuxans entiers, 1841 et 1842, pour aviser aux moyens de me décharger, soit de l'im- primerie, soit de mes obligation·s. Voilà, mon cher ex- Biblioteca Gino Bianco
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