Correspondance de P. J. Proudhon - Vol. 1 - 1875

294 CORRESPONDANCE au public une explication, devenue néeessaire, età la- quelle je travaille .. Puisque je me suis engagé à ne rien publier que du consentement de l'Académie, je vous serai obligé dem'envoyer au plus tot son adhésion. Ilne s'agit point d'un Mémoire nouveau nid'unedéfense, mais d'une explication qui détruise le mauvais effet produit par la forme de mon livre, sans me présenter comme lUl étourdi; qui m 'honore sans que j e me rétracte; qui (et je n'en doute pas) me concilie jusqu'au pouvoir, sans aucun sacrificedeprincipes; qui, enfin, offre desmoyensd'ordre et de pacification, tout en réservant ce que je regarde comme les droits inaliénables du peuple. L'Académie est· intéressée à cette démarche qui me fera honneur, j 'ose vous le promettre, et qui la satisfera pleinement. Les plus honnetes gel?-sque je vois ici, mes meilleurs amis, 11auvais, entre àutres, et Pauthier, apJJrouvant ce projet, m'y engagent et souhaitent ardemment de me ,0ir séparé des f actieux et de la mauvaise presse. 1\ies idées, disent-ils, peuvent produire du bien; mais il faut que je me dessine pour ce que je suis. Je crois donc, Monsieur le Secrétaire perpétuel, que l'Académie se ferait un très-grancl tort et nuirait essentiellemeut à la vérité et à la justice, si elle me défendait d'en trcr en compte avec le public qui m'a lu et qui est 'très- nombreux à Paris. J e le répète don e, je ne fais ici ni polémique nouvelle, ni dogmatisme ; je m'explique, je 1ne juge moi-meme; je me blame dans tout ce que mes formes ont de blamable; et enfin, dnns des considéra- tions philosophiql1es très-élevées, je m'efforce d'appré- cier ce qu'il est aujourd'hui possible de réaliser des espérances et des prétentions populaires 1 sans blesser les intérèts acquis. ,Te serais désespéré que l'AcaJén1ie m'etat un moyen Biblioteca Gino Bianco

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