Correspondance de P. J. Proudhon - Vol. 1 - 1875
DE P.-J. PROUDHON. 289 je suis en mesure, et rAcadémie ne me prendra pas au dépourvu. Tout en me tenant dans les termes les plus respectueux, j'ai fait ma défense de manière à pouvoir l'imprimer et à la soumettre au jugement du public ; c'est un pamphlet plutòt qu'une lettre de confidences. J'y joindrai deux autres pièces pour édifier les curieux. Vous sentez que, si j 'eusse après condamnat1on écrit un factum plein de fiel et de colère, cela n'eut rien valu du tout, tandis que ma défense, textuellement publiée, est une pièce irréprochable. Nous verrons donc qui sortira d'ici le plus maltraité, de l'Académie ou de moi. C'est le 15 du courant que l'affaire doit ètre vidée ; je vous serais donc obligé de dire à Micaud de me prévenir dès le jour mème par un billet qu'il ren1ettrait à Hugnenet, à l'imprimerie, celui-ci ayant à m'écrire en mème temps. J'enverrai aussitòt la copie de mes lettres, et on les im- primerait sur-le-champ, pour les répandre gratis. Je ne suis pas d'hume'ur à me laisser déshonorer sans rien dire. Au milieu de tout cela, je me vois forcé de différer la réimpression. de mon livre que tout le monde semble avoir désigné à l'animadversion du parquet. Il n 'y a pas jusqu'à ce cagot repenti de Lamennais qui, pourse défendre, ne m'ait dénoncé d'une manière indirecte. Je me propose de lui en témoigner incessamment ma reconn.aissance d'une façon qui fera baisser un peu sa gloire . ., Pour préparer les voies à une seconde édition, je vais commencer par publier une lettre critique sur les théo- ries nouvelles de la Propriété, lettre qui devait d'abord entrer dans le volume, mais qui paraitra à part, pour apprivoiser le parquet. Mon juge m'a déclaré qu'au- jourd'hui, le jury étant en train de sévir, je serais sl).r CORRESP. I. 19 Biblioteca Gino Bianco
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