Correspondance de P. J. Proudhon - Vol. 1 - 1875
., , \ I \ DE P.-J. PROUDHON. 283 d'un triomphe au milieu des attaques sans nombre dont il est devenu l'ohjet; c'est ce que j'expliquerai dans mon deuxième Mémoire. lII. On me reproche d'avoir associé l'Académie à ma pensé, et, par là, de l'avoir compromise. Il y a dans ce grief encore plus de niaiserie que de malveillance. Je, relis ma Préface, et je n'y vois que l'hommage, de ma part fort nature!, de ce qui m'a semblé la vérité, à ceu.x à qui je devrais certainement de l'avoir découverte. Je trouve méme ce vreu f ormellement exprimé : Puissiez- vous vouloir l' égalitécommeje la veua:n:ioi-m,~me, tc ... Est-ce vous supposer égalitaires que de vous souhaiter l'amouràe l' éga~itét IV. Enfin on s'est plaint que j'eusse dédié mon ou- vrage à l'Académie sans sa permission. J'ai eu, une première fois déjà, l'honneur de représenter à l'Aca- mie que ma Préf ace était un compterenàu, et nullement une dédicace. Une dédicace, Messieurs, c'est une espèce de dithyrambe en prose trainante et à plis flottants sur les qualités vraies ou supposées de celui qui l'accepte. lei on le complimente sur sa nohlesse, là on vante sa for- tune, on loue sa beauté, on exalte son génie, on préconise ses vertus, surtout on encense le gout qu'il déploie dans le genre auquel appartient l'ouvrage placé sous sa pro- 1ection. Mais dans quelle dédicace vit-on jamais un auteur parler de ses études, de ses progrès, des causes qui ont amené le choix de sa thèse; raconter ses inspira- tions, ses antipathies, ses espérances? Voilà, Messieurs, tout ce que j 'ai fait; et il serait difficile de dire comnient, ayant à traiter avec vous de l'emploi de mon temps et de la d.irection de mes trava~, je pouvais le faire d'une manière plus respectueuse. Mais, dit-on, pourquoi imprimer ce compte rendu? Biblioteca Gino Bianco I ,
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