Correspondance de P. J. Proudhon - Vol. 1 - 1875

I I 181 e&ntre le p,rivilége de propriété une irritation WQp ~ et par là d'avoir laissé croire aux si~ples que j'ét.ais, moi aussi, l'un de ces conspirateurs {orcenés qui s?en prennent à la société des maux qu'ils ne doivent qu'à. leurs vioes, et dont les haine~ ténébreuses menaeent 'tous les gouve;rnements, comme leur imm.oralité repou.sse 'laute discipline. Ma diatribe, alJ irato sans doute, aura manqué son effet sui- quelques intelligences paisibles; quelque pauvre ouvrier, plus ému de mes sarcasmes passionnés que frappé de mes arguments, aura conclu que la propriété est le fait d'un éternel machiavélisme des gou-vernements contre les gouvernés. Déplorable erreur, dont mon livre est lui-méme la meilleure réfu- tation I Tel est le seul regret que me laisse une indi- gnation qui, si 'elle n'est pas sainte dans son objet, du 1 moins fut excusable dans sa source. Quand un homme, après trente• ans d'une vie laborieuse, se voit encore à la veille de manquer de pain, et que toyt à coup il découvre dans une équivoque de langage, dans une erreur de comptabilité, la cause du mal qui le tour- mente, lui et tant de millions de ses se-mblables, il est bien difficile qu'il ne lui échappe un cri de douleur et d'épouvante. Ces réflexions, vous les regarderez peut- ètre comme le fruit d'une imagination malade; mais, Messieurs, souffrez que je le dise, quelque chose vous manque pour e-nsentir la justesse: vous n'étes pas pré- parés par des études spéciales, suffisantes, à prononcer sur une théorie de la Propriété .. II. Autre grief. J'ai accusé audacieusement non-seu- /lement l'autorité de l'Église chrétienne, mais sa fidélité dans la justice et la morale. Ma réponse sera simple et catégorique: je l'ai fait à dessein et pour la gloire de la religion; j'ai voulu ménager au christianisme l'éclat Biblioteca Gino Bianco

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