Correspondance de P. J. Proudhon - Vol. 1 - 1875

, OORRESl--ONDANOE à peu, le gouvernement se fera manufacturie,r, oom- missionnaire , débitant ; lui seul aura. la propriété. , Pourquoi, à toutes les époques, les ministres d'Etat ont-ils si f oTt redouté de toucher à la questi cm des salaires 'l Pourquoi se sont-ils toujours abstenus d'in- tervenir entre le maitre et l'ouvrier'?C'est qu'ils savaient combien la propriété est chatouilleuse et jalouse, et que, la regardant comme le principe de toute civilisa- tion, ils savaient qu'y porter la main c'était ébranler la société jusque dons se·s fondernents. Et, Messieurs, cette inévitable conséquence où la. nécessité entraine le pouvoir n'est pas de ma part une vaine imagination I Voilà qu'on demande à la puissance législative, non plus seulement de régler la police des manufactures, mais de créer elle-méme des manufac- tures. Entendez-vous ces millions de voix qui crient de tous còtés : à l'organisationdu travail; à la création d' ateliers nationaux? Toute la classe travailleuse est émue; elle a ses journaux, ses organes, ses écoles, ses , représentants. Pour garantir le travail à l'ouvrier, pour équilibrer la production avec la vente, pour mettre d'accord les propriétaires industriels, on invoque au- jourd'hui , cornme remède souverain , une maitrise unique, une seule jurande, une seule fabrication, car tout cela, Messieurs, est renfermé dans l'idée d'ateliers nationaux. Je veux à ce sujet vous dire les vues d'un illustre économiste, au demeurant zélé défenseur du droit de propriété. L'honorable professeur du Conservatoire proposerait donc entre autres : - 1 ° JJe répri1ne1l'·émigration des travailleurs de la campagnedans les 'Villes. Or, pour retenir le paysan dans son village, il faut lui en rendre le séjour supportable ; voilà donc l'agriculture comme Biblioteca Gino Bianco ·

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