Correspondance de P. J. Proudhon - Vol. 1 - 1875
SA VIE ET SON OEUVRE. XIVII depuis 1843 et qui parut en 1846 cl1ez l'éditeur Guillaumin. La grande idée de Hégel que Proudhon s' est assimilée et qu'il démontre avec un merveilleux talent dans le 8ystème des contradictions économi- gues, est la suivante : L'antinomie, c'est-à-dire l' existence de deux lois ou tendances opposées, n'est pas seulement possible dans deux choses diffé- rentes, elle l'est encore dans une seule et meme chose. Envisagées dans leur thèse, c'est-à-dire dans la loi ou tendance qui les a créées, toutes les catégories économiques sont rationnelles : la con- currence, le manopole, la balance du co1nmerce, la propriété, comme la division du travail, les machines, l'impoL, le crédit. Mais, de meme que la comn1unauté et la population, toutes ces catégories sont antinomiques; toutes s'opposent, non-seule- ment entre elles, mais avec elles-memes. Tout s'op- pose, et le désordre est né de ce système d'opposi- tions. D'où le sous-titre de l'ouvrage : Philosophie de la misè,re. Aucune catégorie ne peut ètre sup- primée; l' opposition, antinomie ou contre-tendance qui existe en chacune d' elles ne peut etre supprimée. En quoi donc peut consister la solution du pro- blème social? Sous l' empire des idées hégéliennes, Proudhon commencera par la chercher dans une synthèse supérieure qui concilierait la thèse et l'an- tithèse. Plus tard, en travaillant à son livre de la Biblioteca Gino Bianco ,
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