Correspondance de P. J. Proudhon - Vol. 1 - 1875
XIII p .-J. PROUDHON sançon sur l'utilité de la célébration du dimanche. Son 1\fémoire obtint une mention honbrable avec tlne médaille qui lui fut décernée dans la séancc publique du 24 aoùt 1839. Le rapporteur du con- cours, M. l'abbé Doney, depuis évèque de Mon- tauban, signalait la supériorité incontestable dc son talent. e ~'.lais, dit Sainte-Beuve, il lui reprochait de s'etre jeté dans les théories hasardées, d'avoir abordé des questions de politique pratique et d'organisation sociale où la droi- ture des intentions et le zèle du bien public ne pouvaient justi:fier la témérité des solutions. Etait-ce par politique, nous voulons dire par prudence, que Proudhon abritait ses idées de ré- forrne égalitaire sous le couvert de Mo1se? Sainte- Eeuve semble le croire comme bien d'autres. Mais nous nous souvenons parfaitement qu'ayant de- mandé à Proudhon, en aoùt 1848, s'il ne se consi- dérait pas par certains cotés camme procédant de son con1patriote Ch. Fourier, nous reçùmes de lui la réponse suivante: « J'ai certainement lu Fourier, et j'en ai parlé plus d'tlne fois dans mes ouvrages, mais en somme. je ne crois rien lui devoir. Mes vrais maìtres, je veux dire ceux qui ont fait naìtre en moi des idées fécondes, sont at1nombre de trois: La Bible d'abord, Adam Smith ensuite, et enfin Hégel. » Hautement avouée dans la Oéléb1·ation du di- . Biblioteca Gino Bianco •
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