Correspondance de P. J. Proudhon - Vol. 1 - 1875
SA VIE ET SONOEUVRE. XXI « La commission, disait le rapport dans la séance an- nuelle des cinq académies du jeudi 2 mai 1.839,a particu- lièrement remarqué le manuscrit n° 1 et le manuscrit n° 4. Toutefois elle n'a pas cru pouvoir accorder le prix ni à l'un ni à l 'autre de ces ouvrages, parce qu'ils ne lui ont pas paru suffisamment élaborés. La commission, qui a distingué dans le n° 4 des analyses fort ingénieuses, par- ticulièrement en ce qui concerne le mécanisme de la langue hébra:ique, a regretté que Pauteur se soit abandonné à des conjectures hasardées, et qu'il ait quelquefois oublié la méthode expérimentale et comparative que la commis- sion avait spécialement recommandée. » Proudhon se le tint pour dit. Il suivit les cours d'Eugène Burnouf, et, dès qu'il fut au courant des travaux et des découvertes de Bopp et de ses suc- cesseurs, il abandonna définitivement une hypothèse condamnée par l'Académie des Inscriptions etBelles- Lettres. Il vendit alors, au poids du papier, les exemplaires qui lui restaient de l'Essai publié par lui en 1837. - En 18~0, il en restait encore dans une arrière-boutique d'épicier. Un libraire du lieu remit alors l'édition en vente avec l'affiche et l'at- trait du nom de Proudhon. Il y eut procès, et un procès que l'auteur perdit. Ses enne1nis, et il en avait beaucoup alors, · auraient bien voulu le faire passer pour un renégat, pour quelqu'un qui a chanté la palinodie. Proudhon, dans son livre de la Jus- tice, donne d'intéressants détails sur ce procès. En possessio~ de la pension Suard, Proudhon prit part au concòurs ouvert par l'Académie de Be- Bibliote a Gino Bianco
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