Correspondance de P. J. Proudhon - Vol. 1 - 1875
SA VIE ET SONOEUVRE. XIX hesoin de tout approfondir, à se former des connaissances théologiques fort étendues, ce qui a fait croire ensuite à des gens mal informés qu'il avait été au séminaire. » Vers 1836, Proudhon quitte la ip.aison Gauthier, , et acquiert avec un associé une petite imprimerie à Besançon. Son apport dans l'association dut con- sister bien moins en capitaux que dans sa connais- sance du métier. Son associé s' étant suicidé en 1838, Proudhon dut songer à liquider son imprimerie, mais il n'y parvint pas aussi vite et aussi facile- rnent qu'il l'espérait. C'est alors qu'il fut poussé par ses amis à se mettre sur les rangs pour obtenir la pension Suard. Cette pension consiste en une rentc de 1,?500 francs léguée à l' Académie de Besanço11 par Mme Suard, veuve de l'académicien, pour ètre donnée tous les trois ans à celui des jeunes gens du. Doubs, hachelier ès lettres ou ès sciences, et dépourvu de fortune, qui ait1·a été, au jugement de l' Académie de Besançon, 1 reconnu poit1·nio1it1·e1lers plrts lieureuses àispositions, soit pou1· la carrière tles lettres ou des sciences, soit pou1" l' ét1uleàu Ù/roit oit àe la méàecine. Le premier ·qui avait joui de la pension Suard était Gustave Fallot. liauvais, c1ui fut un astronome distingué de l'Ac8:démie des sciences, était le second. Proudhon allait etre le troisième. Il lui fallut pour cela se faire recevoir hachelier ès lettres et écrire une lettre à l'Académie de Besançon. Dans une phrase de celte lettre dont Biblioteca Gino Bianco
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