Correspondance de P. J. Proudhon - Vol. 1 - 1875

Xli P.-J. PROUDHON · sans ouvrage, il eut avec le maire une scène qu'il a racontée dans son livre de la Justice. Sainte-Beuve dit qu'après _son tour de France, son livret d'ouvrier chargé de bonnes notes, Prou- .dhon fut élevé à la dignité de prote. Mais ce qu'il ne dit pas, parce qu'il n'a eu aucune connaissance d'une lettre de Fallot dont nous ignorions encore l' existence il y a six mois, e' est que l' ouvrier typo- grap he eut alors l'idée de quitter sa profession pour devenir précepteur. Vers 1829, Fallot, un peu plus agé que Prou- dhon, et qui, après avoir obtenu en 1832 la pension Suard, devait mo11rir, dans sa vingt-neuvième an- née, sous-bibliothécaire à l'Institut, s' était chargé, tout protestant qu'il était, de revoir une Vie des Saints qui se publiait à Besançon. Le livre était en latin, it Fallot y ajout~it des notes également ·cu latin. << Mais, raconte s~.inte-Beuve, il lui arrivait quelquefois de laisser échapper des fautes que Proudhon, alors co;•- recteur à l'imprimerie, ne manquait jamais de lui signa1er. Surpris de trouver dans un atelier un aussi bon latiniste, · il voulut faire sa connaissance; de là bientòt la plus sé- rieuse et la plus étroite amitié, une amitié de l'entende. ment et du coour. » Adressée à un ouvrier typographe de vingt-deux à vingt-trois ans, et lui prédisant en termes for- mels sa célébrité future, la lettre de Fallot nous a Biblioteca Gino Bianco

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