Correspondance de P. J. Proudhon - Vol. 1 - 1875
x P .-J. PROUDHON · respectable M. Weiss, bibliothécaire à Besançon. C'est d'elle surtout que tenait Proudhon et de ce grand-père Tourrnési, le soldat paysan dont sa mère lui parlait et dont il a raco-ntéles prouesses dans son livre de la Justice. Proudhon, qui a toujours eu une grande·vénération pour sa mère Cat'herine, n'a pas manqué de donner le n1èmenom à l' ainée de ses fillcs. En 1814, à l'époque du blocus de Besançon, le quartier de la Mouillère, bati sous les murs de la ville, ayant été détruit pour la défense de la place, le père de Proudl1on s'établit tonnelier dans le fau- bourg de Battant, quartier des Vignerons. Très- ho11nete, mais simple et sachant peu calculer, le tonnelier, père de cinq enfants dont Pierre-J oseph était l'ainé, resta toujours pauvre. A huit ans, Proudhon se rendait utile à la maison, ou gardait les vaches au dehors. Il faut lire dans le livre dela Just-ice la belle et riche page qu'il a écrite sur ses ébats en pleine nature alors qu'il était bouvier. A douze ans, il était garçon de cave au logis. Cela n'empecha pas qu'on ne le fit étudier. Sa mère y fut puissamment aidée par M. Renaud, l'ancien maitre de la brasserie, alors retiré et qui s'occupai t lui-mème de l'éducation de ses enfants. Proudhon entra au collége, en sixième, còmme externe. Il était forcément assez irrégulier; les gènes domestiques et les assujettissements du dedans lui faisaient quelquefois manquer ses classes. Il réussit • Biblioteca Gino B.ianco ..
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