Correspondance de P. J. Proudhon - Vol. 1 - 1875
.. SA VIEET SONOEUVRE. IX hle à nul autre. Sa familiarité est proportionnée ; il n'af- f ecte paRla rudesse. Les termes de civilité ou d'affection qu'il eroploie avec ses correspondants sont sobres, mesu- rés, appropriés à chacun, d'une simplicité et d'une cordia- lité franche. Quand il parle morale et famille, il a par moments de l'homme de la Bible et du patriarche. Il jouit de toute la liberté de la langue et ne se prive de rien. Quel- ques gros mots, des personnalités trop apres et tout-à-fait injustes ou injurieuses, devront disparaitre à l'impression; le temps, au reste, en s'écoulant, permet bien des choses et les rend inoffensives. Ai-je raison de dire qu'un jour la correspondance de Proudhon , toujours substantielle, sera la partie la plus accessible et la plus attachante de son reuvre? » I.Javraie biographie de Proudhon se trouve pres- que tout entière dans sa correspondance. Jusqu'en 1837, date de la première lettre que nous avons pu recueillir, sa vie, racontée par Sainte-Beuve à qui nous faisons de nombreux emprunts , peut ètre résumée en ql1elques pages. Pierre-J oseph Proudhon est né le ·1 n j anvier 1809 dans un faubourg de Besançon, à la Iviouillère. Ses père et rnère y étaient occupés à la grande brasserie de M. Renaud. Le père, bien que co11sindu juris- consulte Proudhon, le célèbre professeur de la faculté de Dijon, était garçon brasseur. Lamère, une vraie paysanne, était servante pour les gros ouvrages. C~étaitune personne d'ordre, d'un grand bon sens, et, disent ceux qui l'ont connue, une femme supé- rieure, d'un caractère h,é1 4 o(rue, selon l'expression du Biblioteca Gino Bianco
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