j .. ' ( . ' ' I i . ' de .Fiume. Mais ceci ne saurait etre loyàlement allégué pour nier toute valeur aux vives mani f estations. irrédentistes de la population italienne d~ Fiume, dès qu'elle a été libérée du joug autrichien, ni aux courants de solidarité qui se sont propagés et intensifiés en Italie depµis .ce moment. Serait-il juste de _refuser aux Croates et aux Slovènes le droit de former avec la Serbie un ·unique Etat national, seulement parce que, jusqu'en 1914, le .. .mouvernent serbophile n'était représenté parmi eux que par une minorité? Le Père Korosec ne se décla.rait-il pas, encore en _mai 1917, fidèle à la maison d'Autriche? Combien, parmi ces Y ougoslaves qui font aujo_urd'hui la propagande nation~le à' Paris, ont été jusqu' à hier fidèles au roi de Mcnténégro ou députés de la majorité de Vienne? Le président de la République tchéco-slovacque actuel n'at-il pas soutenu l' Autriche jusqu'en aout 1914? La crise q~e nous avons traversée a bouleversé toutes le~ positions anciennes politiques et psychologiques ; des courants de sentiments nationaux, restés longtemps· latents et etnbryonnaires, se sont. brusquement développés et se révèlent irrésistibles. L'irrédentisme · des Italiens de Fiume appartient •à cette catégorie de faits nouveaux déchainés par la guerre; et tous les hommes justes sont en devoir d'en tenir compte, au moins dans les memes proportions qu'ils tiennent compte de. la conversion récente de tant de.Yougoslaves .. ·J e m' en remets, Monsieur, a votre loyauté pour la publication ~lecette lettre, et je vous en remercie d'avance . ' Bibliotec~ Gino Bianco .... ' I ,,
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