Emile Vandervelde - La Belgique envahie et le socialisme international

DANS LES TRANCHÉES FRANÇAISES EN BELGIQUE L'autre soir, près d'Ypres, des officiers nous prirent avec eux aux tranchées et nous vîmes la guerre, la guerre d'à présent, féroce, sournoise, pleine d'embilches, d'autant plus active que la nuit est plus sombre, plus propice aux ·mauvais coups. Pendant le jour, dans cette région, personne ne bouge. Les travaux de défense ou d'approche sont interrompus. Se montrer, ce serait se faire tuer, inutilement. Mais, dès qu'il fait noir, on se réveill~. C'est l'heure de la relève. C'est l'heure aussi où les troupes du génie se remettent à la besogne, où les grands chefs font leur ronde. On part, le casque en tête et le masque au côté, car les attaques de gaz sont fréquentes. La dernière date de deux. ou trois jours. Au camp anglais, qui est tout proche, cent cinquante hommes qui dormaient ne se sont pas réveillés. Les Belges et les Français, eux, ont été avertis par le bruit des sirènes, mises en action par les guetteurs, dès que les vapeurs toxiques arrivent, obnubilant les étoiles BELGIQUE ENVABrE f:l t 1ote I C,1110 B a1< o

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