Emile Vandervelde - La Belgique envahie et le socialisme international

44 LA BELGIQUE LIBRE min de fer, le haut commandeme~t se préoccupait de constituer un obstacle important en avant de cette ligne, de cette dernière ligne de défense. Il projeta de tendre une inondation entre le remblai de la voie ferrée et la digue de l'Yser. A ceL effet, il prescrivit de conduire des barrages à travers les aqueducs qui passent sous le remblai. Il suffirait alors d'ouvrir à Nieupôrt les écluses donnant accès vers le Beverdijk et de les fermer à marée basse pour mettre progressivement sous l'eau le terrain occupé par les lignes allemandes. Cette inondation, qui fut un des éléments de la victoire, a eu sa légende : c'était dans l'ordre.· On raconte qu'un vieil homme, possesseur de papiers mystérieux datant d'un autre siècle, qui révélaient la possibilité de l'inondation, avait livré ce secret à l'État-major et, par le fait, sauvé ce qui restait de Belgique libre. La vérité est, comme il arrive toujours, beaucoup plus simple. Pour s'assurer que l'inondation était possible, il suffisait de regarder la carte et ses cotes de niveaux. Mais la difficulté réelle était que, pour ouvrir les écluses, pour manœuvrer les vannes, pour effectuer les travaux préparatoires, il fallait opérer là nuit, dans une zone dangereuse, entre les lignes belges et les tranchées allemandes, sans éveiller l'attention d'un ennemi toujours attentif. Deux jeunes officiers, les capitaines du génie Thys et Ulmo, furent chargés de cette tâche qui le.ur , Bibliotecr:1 Gl'lO 8 8'1CO

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