Emile Vandervelde - La Belgique envahie et le socialisme international

36 LA BELGIQUE LIBRE Allemands victorieux, la route de Dunkerque, la route de Calais serait ouverte sans résistance efficace. Heureusement, ce-n'était là qu'une apparence. Dans le flot humain que nous remontions, il n'y avait, ou guère, que des troupes de forteresse appartenant à d'anciennes classes, et que la loi même affectait uniquement à la défense des places fortes. Mais l'armée de campagne restait. Ses divisions venaient d'arriver sur l'Yser, et, ce jour même, le Roi avait adressé aux troupes, si durei_nentéprouvées, la proclamation que voici : « Soldats, « Voilà deux mois et davantage que vous combattez pour la plus juste des causes, pour vos foyers, pour l'indépendance nationale. « Vous avez contenu les armées ennemies, subi trois sièges, effectué plusieurs sorties, opéré sans perte une longue retraite par un couloir étroit. « Jusqu'ici. vous étiez isolés dans cette lutte immense. « Vous vous trouvez maintenant aux côtés des vaillantes armées françaises et anglaises. Il vous appartient, par la ténacité et la bravoure dont vous avez donné tant de preuves, de soutenir la réputation de nos armes. Notre honneur national y est engagé. Bib'iotec~ G1'10 B a'lCO

RkJQdWJsaXNoZXIy MTExMDY2NQ==