Emile Vandervelde - La Belgique envahie et le socialisme international

4 LA BELGIQUE LIBRE fallu la guerre pour le révéler à lui-même et aux autres, pour faire surgir des lisières de la royauté un homme, ferme, droit, intrépide, qui force l'admiration de nos ennemis, et en qui les républicains eux-mêmes - nous en sommes - saluent les vertus militaires et civiques d'un Hoche ou d'un Marceau. Quant à l'armée belge, elle a, depuis sept mois, subi les plus durés épreuves. Un instant même, après la chute d'Anvers, on a pu croire que c'en était fait d'elle, et je me souviendrai toute ma vie de l'impression désastreuse que nous eô.mes lorsque, le I o octobre, nous vîmes, sur la route de Furnes à Dunkerque, défiler dans un effrayant désarroi les avant-gardes de la retraite, 30.000 soldats de forteresse, pêle-mêle avec_un flot de 60.000 réfugiés. Mais, à l'arrière, heureusement, les divisions de l'armée de campagne tenaient tête à l'invasion. Elles tinrent pendant deux jours, pendant dix jours, en attendant que les Français arrivent. Elles ' tinrent malgré des pertes terribles ... Elles tinrent contre trois corps d'armée, jusqu'au moment où, pour la première fois depuis le début de la guerre, elles entrèrent en conta?t avec la grande armée des Alliés, et, relayées par celle-ci ou mises à l'abri par les inondations de l'Yser, elles connurent enfin un repos relatif. Qui les eô.tvues alors, sans les revoir depuis, aurait peine à les reconnaître, li y a quatre inois, l'armée belge était réduite à B b1iotec-a Gr'lO B a'lc,o

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