DEUXIÈME ANNIVERSAIRE DEL' ASSASSINAT DE JAURÈS 229 pas une guerre de conquête. Nous aurons à faire effort pour que la guerre politique d'aujourd'hui ne se continue pas demain sous la forme d'une guerre économique. Nous aurons à réunir les membres épars de l'Internationale et si alors on nous attaque, si on nous calomnie, si on nous accuse de trahir la cause de notre pays, nous nous souviendrons que celui-là (1 ) a été plus attaqué, plus calomnié, plus outragé que ne le sera chacun d'entre nous, lui dont aujourd'hui tout le monde proclame la clairvoyance, même ceux qui l'ont le plus accusé. Au surplus, mes chers amis, quand nous demandons que la lumière se fasse, que les buts de guerre soient définis, que nos soldats sachent pourquoi ils meurent et pourquoi ils se préparent à vaincre, eh bien l nous avons déjà la moitié de la réponse. Dès les premiers jours de la guerre, à la Chambre des Communes, M. Asquith a dit ce que nous voulions, ce que nous devions tous vouloir : pour la Belgique, justice et réparation; pour la France, libération; pour tous les peuples opprimés, délivrance e.t, pour le militarisme prussien, la défaite. Si Jaurès était ici, si sa voix pouvait se faire entendre, j'ai la conviction qu'il demanderait une chose, une seule chose, c'est que, sur le continent, (1) M. Vandenelùe se tourne vers ·le busle de Jaurès.
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