DEUXIÈME ANNIVERSAIRE DEL' ASSASSINAT DE JAURÈS 22t) jusqu'à forger ~ne lettre que Jaurès m'aurait écrite la veille de sa mort, une lettre dans laquelle il aurait dénoncé la folie belliqueuse de la Russie et les complaisances du Gouvernement français. Eh bien! à ceux qui n'ont pas craint d'employer pareil argument, je réponds qu'ils ont usé d'un faux grossier, qui n'aurait jamais dô tromper personne Et, quelles que soient les responsabilités générales et lointaines de la guerre, qui retombent sur tous, j'ajoute que les responsabilités immédiates, les responsabilités directes, il est facile de les établir, et j'invoque à l'appui de cette affirmation deux témoignages éclatants : le témoignage de la tombe et le témoignage de_la prison. Jaurès à Bruxelles, à la veille de mourir, s'écriant : « Le Gouvernement français veut la paix. » Et quelques jours avant d'entrer en prison, Liebknecht se dressant seul, sa voix clamant dans le désert, mais l'écho répétant dans l'Europe et dans le monde entier; Liebknecht, à l'héroïsme duquel en votre nom je rends hommage, disant à ceux qui, sur les bancs du Reichstag, représentaient le Gouvernement impérial : (< Ceux qui ont voulu la guerre, c'est vous! » Ils l'ont voulue, ils l'ont provoquée, ils l'ont déclarée, minutieusement et savamment préparée et ils la poursuivent dans le vain espoir d'atteindre leurs fins en ajoutant tous les jours de nouveaux crimes à leurs anciens crimes, depuis l'agression contre un peuple qui demandait à vivre en paix 8ELOIQUE. &""fV ABIE 15 Rb10 Gi'lO 8 8'110
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