Emile Vandervelde - La Belgique envahie et le socialisme international

L'INTERNATIONALE C'est, il y a longtemps déjà, au temps où souve~t des hommes qui siègent aujourd'hui dans les gouvernements, ou même à la tête des gouvernements, étaient à la tête de l'Internationale, au Congrès d'Amsterdam, Jaurès s'entretint avec des représentants éminents et qualifiés de la socialdémocratie allemande, et il leur posa cette question, question redoutable : « Que. feriez-vous en cas de guerre? » La réponse fut : « Nous ferions tout au monde pour maintenir la paix, mais si l'Allemagne était en cause, nous serions avec notre pays. >l C'est après cette conversation, M. Aristide Briand s'en souviendra peut-être, que Jaurès dit : << Il est temps pour nous d'étudier les _questions militaires. » Et c'est de ses études, de ses méditations, qui durèrent plusieurs années, que sortit ce livre prophétique, L'Armée nouvelle, où Jaurès a ainsi défini sa pensée : « Porter au maximum les chances de paix, mais si la paix était rompue, si la France étai~ attaquée 1 porter au maximum les moyens de lutte et les chances de victoire. » Mais on dira peut-être, on l'a dit déjà dans des milieux où l'on croit réagir contre un nationalisme de conquête en lui opposant un pacifisme de capitulation : « La France n'était pas attaquée. Tous les impérialismes ont une responsabilité collective, nous devons, nous, socialistes, nous désintéresser de la lutte. » Et l'on est allé plus loin. On est allé Biblioteca G1'10 8 a'lCO

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