Emile Vandervelde - La Belgique envahie et le socialisme international

218 L'INTERNATIONALE et en Russie, sans parler de la Belgique, on est inflexiblement décidé à ne finir cette guerre que le jour où on aura la garantie de ne pas devoir recommencer à bref délai. Mais si la paix entre les nations belligérantes paraît rien moins que prochaine, on peut et on doit se demander si, du moins, il n'est pas possible de parler d'une autre paix, hautement dé~irable : la paix entre les socialistes, les vrais bien entendu, ceux qui, de l'autre côté de la barricade, gardent avec nous des idées communes, des principes communs. Je songe, par exemple, à des camarades comme Haase, comme Bernstein, comme Kautsky, comme Liebknecht. Jusqu'au dernier moment nous avons été unis et, au Bureau socialiste international, trois jours avant la guerre, Jaurès ou Keir Hardie étaient d'accord avec Haase, avec Adler, avec nous tous, pour faire un effort suprême et un effort commun contre la guerre. Depuis, hélas! bien des choses se sont passées, qui ont rompu le faisceau des fdrces socialistes. Les énumérer à nouveau sérait inutile. What i's done cannot be undone. · Néanmoins, quand on lit les articles, les ordres du jour, les manifestes socialistes, en France et en Angleterre, comme en Allemagne et en Autriche, il est impossible de n'être pas frappé de ce que, de part et d'autre, l'on dise à peu près la même chose. 81b iotera Gi'1o B a'1ro

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