Emile Vandervelde - La Belgique envahie et le socialisme international

L'INTERNATIONALE ET LA VICTOIRE DES ALLIÉS 197 Enfin, deux jours après, les masques tombaient, les voiles étaient déchirés et, dans un accès de brutale franchise qu'il a regretté depuis lors, en pleine séance du Reichstag, le chancelier BethmannHollweg déclarait que la frontière belge était violée, que les armées allemandes marchaient sur Liége, que c'était une injustice, une violation du droit international, mais que cette injustice était nécessaire à la victoire de l'AlÎemagne et que la nécessité ne connait pas de loi. Voilà ce qui fut dit, et, devant l'homme qui avouait ainsi son crime, il y avait les cent députés de la socialdémocratie; or, nous devons constater avec une tristesse et une amertume que de notre vie nous n'oublierons, qu'à ce ~ornent, il ne s'est pas trouvé un socialiste pour reprocher ce crime à celui qui venait d'en faire l'aveu 1 Oh! je sais que, depuis lors, certains sont revenus à de meilleurs sentiments. Ils ont fait des réserves, ils ont risqué des protestations platoniques; ils nous ont assuré - le bon billet 1- que, si l' Allemagne était victorieuse,· au moment où on nous annexerait, ils feraient une protestation en due forme au nom de la socialdémocratie ! Mais si quelques-uns ont parlé ainsi, et s'il s'est trouvé, parmi les socialistes allemands, deux ou trois hommes pour sauver l'honneur - et ceux-là j'entends les citer, j'entends rendre hommage au courage d'un Liebknecht ou d'un Bernstein, - il f3 b 1otec I G1'10 8 a·ic o

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