L'INTERNATIONALE ET LA VICTOIRE DES ALLIÉS I 95 légitime, car l'histoire, dans ces deu~ dernières années, des relations de la Belgique et de l'Allemagne a été l'histoire d'un complot aussi lâche que sournois contre notre liberté. Déjà, dans des livres qui sont devenus depuis célèbres, le général von Bernhardi avait dit qu'en cas de guerre européenne, il faudrait bien que l'Allemagne passât par la Belgique. Cela pouvait être considéré comme une opinion individuelle; mais en 1913, le Gouvernement allemand lui-même reprenait cette opinion et, dans un rapport secret sur le renforcement de l'armée, s'exprimait ainsi : « Nous devons être forts pour pouvoir anéantir d'un puissant élan nos ennemis de l'est et de l'ouest. Mais dans la prochaine guerre, il faudra que les petits États soient condamnés à nous suivre ou soient domptés. Dans certaines conditions, leurs armées et leurs places fortes peuvent être rapidement vaincues ou neutralisées, ce qui pourrait être vraisemblablement le cas pour la Belgique et pour la Hollande. » Vous entendez? Les petites nations doivent être « contraintes à nous suivre ou elles seront domptées ». Nous n'avons pas voulu suivre, on a essayé de nous dompter. Et d'ailleurs, s'il pouvait y avoir eu un doute sur les mauvaises intentions de l'Allemagne, il suffirait de regarder la carte de ses chemins de fer, de voir les lignes d'intérêt stratégique converger vers notre frontière, organiser B b 1ote d G1'10 R a'lco
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