Emile Vandervelde - La Belgique envahie et le socialisme international

XVIII PRÉFACE échappent et les misères quotidiennes nous cachent l'épopée. Vandervelde parle dans la même phrase de son Roi, de Hoche et de Marceau. Il apprécie son temps, notre ère, cette crise, à leur véritable valeur. Il n'a pas besoin de recul. Il n'est pas écrasé. Il est à la hauteur et voit cette guerre telle que la verront les siècles. Le sort du monde y est en jeu. Nous en avons tous obscurément conscience. Vandervelde en a une conscience claire, et cette conscience lui dévoile le caractère épique, de telle bataille, comme la grande bataille sur l'Yser. La grande bataille de l'Yser, il l'a vécue, il en a senti l'effort et l'angoisse : eh bien I à travers son récit, au travers de ses récits plutôt, car il y revient à mainte reprise, nous le vivons nous-mêmes, ce gigantesque combat, et nous le vivons épique comme Jemmapes ou comme Valmy. Valmy, Goethe l'a vu. L'Yser, Vandervelde nous le montre. Contemplez ces troupeaux en déroute auxquels on demande pour leur patrie, pour la liberté du monde, un effort de quarante-huit heures. Deux jours? et il a fallu tenir dix jours, sous la pression crois-

RkJQdWJsaXNoZXIy MTExMDY2NQ==