Emile Vandervelde - La Belgique envahie et le socialisme international

LETTRE OUVERTE AU CITOYEN SCHEIDEMANN 169 montrée elle-même, je suis, ou crois _être, d'accord avec vous sur trois points importants : 1° En Allemagne, comme en France, en Angleterre ou en ·Belgique, les socialistes, unis jusqu'au dernier moment, peuvent se rendre ce témoignage, qu'ils ont fait, pour le maintien de la paix, leur devoir, et tout leur devoir; 2° Si indiscutable que füt pour nous le caractère agressif de la guerre, préparée, provoquée et déclarée par l'Allemagne, je suis obligé de croire que les socialistes allemands, ou du moins la majorité des socialistes allemands - car Liebknecht a eu l'héroïsme de dire le contraire - pensent sincèrement que cette guerre est, pour eux, une guerre de défense; 3° Enfin, à Vienne, comme à Londres - dans leurs conférences récentes - les socialistes des pays belligérànts se sont déclarés d'accord, tout au moins en principe, sur les conditions de la paix. Ils réprouvent toute guerre de conquête. Ils se refusent à créer de nouveaux irrédentismes. Ils proclament le droit des pays de disposer d'euxmêmes. E~, concrétant votre pensée, vous voulez bien admettre, Scheidemann, que « pour Vandervelde, la liberté de la Belgique soit la condition sine qua non de la paix ». Mais alors, me dira-t-on peut-être, pourquoi prêchez-vous« la guerre jusqu'au bout»? Pourquoi repoussez-vous les avances de vos camarades B t: ll1tf 'r:l Gi'1( 8 èîC o

RkJQdWJsaXNoZXIy MTExMDY2NQ==