Emile Vandervelde - La Belgique envahie et le socialisme international

UN ARTICLE DE SCHEIDEMANN 163 fin à la guerre par une paix qui rende possible l'amitié avec nos voisins. » Nous ne nous sommes pas écartés d'un cheveu de cette déclaration. Et quelle réponse nous fai~on? « Je suis plein de colère contre les camarades du parti qui voudraient conclure la paix. Ah non I Le crime doit être suivi µe l'expiation. » Pour conclure la paix, il faut toujours être au moins deux. Tant que l'un n'y est pas décidé, il faut que l'autre tienne jusqu'au bout, s'il ne veut pas se rendre à merci, dans l'espoir d'un traitement moins rigoureux. Bien entendu, il ne saurait être question de cela pour l'Empire. Il faut que l'on en ait la claire conscience, si l'on ne veut s'exposer aux pires illusions. Si un homme existait, capable de mettre fin à cette terrible guerre, qui n'amènerait pas immédiatement la paix, il serait le plus grand criminel que le monde ait jamais vu. Chaque nouvelle journée de guerre est un épouvantable malheur pour l'humanité. Mais cette constatation ne nous fait pas faire un pas de plus en avant dans la voie de la paix, si c'est seulement de ce côté-ci de la frontière qu'on la formule. Je sais : tout le monde, en Belgique, ne pense pas comme Vandervelde, ni, en France, comme Vaillant, ni, en Angleterre, comme Hyndman. Mais je sais aussi pertinemment ceci : tous les camarades, en Allemagne, sont d'accord pour sou-

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