Emile Vandervelde - La Belgique envahie et le socialisme international

L'EFFORT BELGE 125 toutes les forces de notre âme, nous réprouvons les guerres de conquête et les guerres d'agression. Oh I je sais bien que beaucoup tiennent le même langage en Allemagne dans les rangs de la socialdémocratie allemande, et je ne songe pas un instant à mettre en doute leur sincérité. Je ne songe pas un instant à sous-évaluer l'importance de cet accord sur les principes entre socialistes de tous les pays. M°aisj'ajoute, j'ai la_conviction profonde qu'à l'heure actuelle les socialistes allemands sont impuissants à faire triompher leurs idées. J'ajoute que, dans ma conviction, la fÔrce seule aura raison de la force et que, par conséquent, il faut que la force soit de notre côté. Je n'hésite pas à dire que jamais, à aucun moment, il n'a été plus dangereux de parler de paix, de songer à une paix qui serait nécessairement, comme le disait un jour Jules Guesde, la plus dangereuse, la plus redoutable des trêves. Nous voulons que cette guerre continue pour n'être pas contraints à la recommencer bientôt. Nous nous battons pour ne plus devoir nous battre, et nous avons la conviction que le seul moyen d'as~urer la sauvegarde de la liberté et de la démocratie en Europe, c'est de vaincre le césarisme germanique. Cette victoire, nous avons le droit de l'espérer, car la grande Alliance est supérieure en hommes, comme en ressources industrielles et financières, aux monarchies centrales qu'elle combat.

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