Emile Vandervelde - La Belgique envahie et le socialisme international

L'EFFORT BELGE provisoirement, ni socialistes, ni républicains, ni libéraux, ni catholiques, il n'y eut plus que des Belges luttant pour leur liberté 1 Et cependant, Mesdames et Messieurs, au milieu de cette tourmente, nous sommes restés ce que nous étions. J'ose le dire, depuis cette guerre, depuis que, de près, j'en ai vu les horreurs, je ne suis pas moins pacifiste, je ne suis pas moins internationaliste, je ne suis pas moins socialiste, mais, au contraire, plus pacifiste, plus internationaliste, plus socialiste! Oh ! je sais qu'il en est qui inclinent à le contester. Beckmesser n'est pas mort en Allemagne, et parmi les gens bien intentionnés qui, de l'autre côté du Rhin, nous parlent aujourd'hui de paix, je connais certains docf.i:inairesqui croient devoir pédantesquement manier la férule ·contre nous. Ils n'ont rien dit, ils ne pouvaient rien dire, car la censure est féroce, quand on a envahi notre pays, brùlé nos villes, décimé nos populations, commis contre la Belgique un des plus grands crimes de :l'histoire. Ils n'ont rien dit, lorsque la socialdémocratie unanime, ou presque unanime, a voté des crédits de guerre, des crédits de guerre pour une guerre d'agression. Mais quand il s'agit de nous, ces socialistes retrouvent la parole. Ils nous reprochent notre ministérialisme, comme si les gouvernements de coalition des pays alliés étaient autre chose à l'heure actuelle que des comités de salut public. Ils nous reprochent de Bit iote( 1 l.:.il'lO B ë'lc o

RkJQdWJsaXNoZXIy MTExMDY2NQ==