Emile Vandervelde - La Belgique envahie et le socialisme international

I IO LA BEL<lIQUE OCCUPÉE qui viennent du Rhin. Il y avait dans notre métropole, avant la guerre, 15.ooo ouvriers diamantaires, il y en a encore 4.ooo qui travaillent à tailler les diamants bruts de la Régie allemande, et comme l'Allemagne n'a plus de colonies à diamants depuis la victoire du général Botha, d'ici peu de temps les diamantaires seront tous sans travail. A Liége et dans le Hainaut, les verreries ne travaillent pas; les industries céramiques ne travaillent pas; les établissements métallùrgiques ne travaillent pas, sauf les ateliers Cockerill, à Seraing, mais ceux qui y travaillent, ce sont des ouvriers allemands. Quant aux ouvriers belges, à nos mécaniciens, à nos métallurgistes, ils chôment, ils se contentent pour vivre d'un salaire de six à sept francs, non pas par jour comme en temps normal, mais par semaine, et ce salaire, ils le gagnent en faisant des travaux d'entretien ou bien des travaux d'aménagement; car les Belges sont tellement sô.rs de retrouver bientôt leur liberté qu'ils agrandissent leurs usines pour le renouveau d'après la guerre 1 A Gand, voiéi la situation telle qu'on me la décrivait dans une lettre récente : « Le travail est considérablement réduit, principalement dans l'industrie linière; on ne travaille plus que vingt heures par semaine et on pense qu'on devra réduire encore Je temps. Des 20.000 ouvriers de l'industrie du lin, 1 2 .ooo à peine travaillent; le reste est ravitaillé par le Comité local. » B•bhotec Gino Bianco

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