Emile Vandervelde - La Belgique envahie et le socialisme international

L'EFFORT BELGE 105 tristes; ils attendent, ils attendent l'heur~, l'heure bénie, l'heure qui tout paiera, où, grâce à l'effort de tous, les lignes allemandes seront brisées et où ils rentreront chez eux au milieu de la tempête des acclamations de ceux qu'ils auront délivrés ! Et maintenant, je voudrais vous parler de notre troisième effort - et ce n'est pas le moindre - de notre effort industriel. Au moment de la guerre, il y avait en Belgique 1.200.000 ouvriers environ, qui étaient employés dans l'industrie; 200.000 ont été mobilisés ou se sont réfugiés en France ou en Angleterre; il peut y en avoir encore un million au pays. Ceux qui sont réfugiés contribuent à l'effort de la Belgique en travaillant, - en travaillant surtout à faire des munitions, à développer le matériel de guerre des Alliés. Puisque je parle de réfugiés, je voudrais, Mesdames et Messieurs, vous mettre en garde contre un sentiment que j'ai rencontré parfois, sinon en France, du moins en Angleterre. Il faut avouer que les réfugiés belges ont, si j'ose m'exprimer ainsi, une mauvai_se presse. Il y a quelque temps, un Anglais, qui a rendu et qui rend encore à notre pays des services admirables, écrivait dans une lettre : « Ne me parlez pas des réfugiés. Le réfugié, voilà l'ennemi! » Certes, je ,me garderai bien de prendre la défense de tous les réfugiés. Il en est qui sont des profit 1oteL I G1'10 B 2 11 o

RkJQdWJsaXNoZXIy MTExMDY2NQ==