Emile Vandervelde - La Belgique envahie et le socialisme international

L'EFFORT BELGE 99 << Est-cé qu'on enterre - dit de Coster - Ulenspiegel, l'esprit, Nele, le cœur de la mère Flandre? Dormir, soit, mais mourir, non! Il partü en chantant sa sixième chanson, et nul ne sait oà il chanta sa dernière. ll Je ne sais pas plus que de Coster où Ulenspiegel chantera sa dernière chanson, mais je sais et nous savons tous où il chante sa septième. Il chante, attaché au poteau de torture, sa chanson de défi à l'envahisseur et de foi dans l'avenir de son pays. Mais vous m'avez appelé ici pour vous dire des choses précises : la part de la Belgique dans l'œuvre commune de la grande alliance, de l'alliance pour là liberté et le droit. Cette part, prise en elle-même, est petite; elle devait être petite; c'est le denier de la veuve; mais elle vaut cependant, parce que la Belgique a donné ce qu'elle pouvait et, peut-être, proportionnellement j!.lus que les autrès. Les autres, les grandes puissances, ont donné le meilleur d'elles-mêmes, leur or, leur sang, la fleur de leur jeunesse. La Belgique, elle, s'est donnée elle-même 1 Elle s'est donnée tout entière et son effort a été, comme d'ailleurs celui des autres pays, un effort triple. Car, dans la guerre actuelle, il ne suffit pas d'être brave pour vaincre, il faut être riche et il faut être industrieux. Son triple effort a été : un effort financier, un effort militaire et un effort industriel. BI:; 1ot I G1rio 8 2'1CO

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