Emile Vandervelde - La Belgique envahie et le socialisme international

92 LA BELGIQUE OCCUPÉE ne l'avez pas vu. Vous n'avez pas vu ce que nous avôns Vll : des villages brûlés, des villes réduites à l'état de décombres, Dixmude, Niettport, Ypres, nos trésors d'art anéantis, un zeppelin arrivant à Anvers et, sur la place du Poids-Public, tuant neuf habitants inoffensifs, dont j'ai vu les débris d'entrailles et de cervelles sur les murs, des populations entières fuyant devant l'invasion, comme jadis les peuples antiques devant les barbares, un million de réfugiés en France ou en Angleterre. Et puis - cela je ne l'ai pas vu, mais de nouveaux témoignages nous arrivent tous lesjours - là-bas, en Belgique, un peuple de 7 millions d'âmes qui mourrait de faim, si les neutres il'ét.aient venus à son secours. Mais tout cela n'i:st rien à côté des atrocités qui ont suivi le crime initial de la violation de la neutralité. Il y a deux sortes de criminels: ceux qui font leur coup et qui s'arrêtent, et ceux qui, après avoir frappé leur victime, la piétinent. Les Allemands pouvaient se contenter de passer à travers la Belgique; ils orit voulu punir le peuple .belge d'avoir fait son devoir. Des ordres supérieurs implacables ont créé un système de répression qui devait nécessairement faire des milliers de victimes. Une propagande de mensonges et de calomnies a persuadé les soldats allemands que les civils tiraient sur eux. Il y a eu des ordres qui étaient des ordres d'assassinat. En voulez-vous des exemples? B bhote~a GÎ'lo B a'1CO

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