Emile Vandervelde - La Belgique envahie et le socialisme international

VIII PRÉFACE elle qui donne aux neutres un remords d'être neutres. Les Allemands voient avec horreur cet immense cadavre emplir tout le ciel, et toute la conscience humaine. Quand on songe que Bethmann-Hollweg a cru que ce serait l'affaire d'un moment I et qu'ensuite il réparerait! L';tffaire d'un moment, oui : un crime brutal et rapide; un corps qu'on jette à terre, qu;on abat d'un coup sur la tête pour passer dessus en courant 1 Et tout de suite après, sitôt le coup fait, oh I vite, accourons, pardon 1 il le fallait! mais « notre but militaire atteint », que voulez-vous, que vous faut-il? « Nous réparerons cette injustice 1 » Ce crime et ces aveux, Vandervelde y revient sans cesse. Il ne permet pas qu'on les oublie. Il les crie aux Allemands, à Scheideman, à Noske. Il les leur remet sous le nez; il veut les obliger à dire ce qu'ils en pensent. Or, un jour, dans Bruxelles envahie, deux soldats allem'ands en uniforme se présentèrent à la Maison .du Peuple. Ils venaient là en camarades et comme membres du parti. C'était Noske et le Dr Koster. Quand les socialistes belges s'indignèrent devant eux de l'invasion, de l'incendie et des fusillades, 8 b iotec, G1 10 B 3rico

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