-26M. Camille Pelletan. Son chemin fu t rapide, et il gagna justement la confiance des électeurs parisiens , par son zèle à défend re de sa voix énergique et convaincue, les causes légitimes, appelées devant !es tribunaux ou devant le parlement. Il se fit avocat du faible , du vaincu, du travailleur, et marcha à la conquète des réformes que l'état actuel réclame. Est-ce lui encore qui s'en irait sacrer un empereur ou fonder un stathoudérat ? Est--ce Naquet, l'ap6tre du divoree, le vieux lutteur d'avant 1870, le chimiste de la Révolution, qui, dans sa carriére, n'a cessé de donner des gages de son dévouement à la liberté? Est-cc Vel'goin, le député de Seine-et-Oise, resté fidéle à son mandat d"indépendance ? Est-ce Micbelin, le représentant de la Seine, l'ancien président du Conseil municipal de Paris, conntt pom· sa fermeté, pour la dignité de sa vie , la rigueur de ses principes? Est-ce Le Hérissé 1 Est-ce Susini 1 Lisez leurs professious de foi, repassez leurs actes et leurs votes, et dites si jamais ils se sont démentis dans Jeur foi profonde. Est-ce T urquet! Méditez_sa biographie: Si nous voulions donner toute la biographie de M. Turquet, elle sera i t longue, car il s'est distingué dans toutes les occasions que les événements lui ont fburnies. 11 est né à Senlis (Oise), le 31 mai 1836. En 1859 il entra comme attaché au parquet de Paris. Il fu t nommé en 186(1 substitut à Clermont (Oise) , puis passa à Saint-Quent in et à B~auvais. En 1868, il était placé comme procureur impérial à la tète du parquet de Vervius. Il y a une maison d'arrét à Vervins. M. Turquet compri( qu'il y avait autre chose à faire que d'étrel'agent officiel de la vindicte publique, le défenseur de la société ; qu'illui appartenait aussi d'étre en quelque sorte le rédempteur des condamnés, et il se n;tit à l'reuvre. Il fonda l'Ecole d es Prisonnie>·s. Il installa tout le matérieJ· à ses fro.is , et se fit le professeur des détenus. Chaque jour il leur donnait des leçons pendant deux heures et Jisait avec eux
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