La Rivoluzione Liberale - anno II - n. 24 - 28 agosto 1923

LA RIVOLUZIONE LIBERALE MESURE DE LA FRANCE saxon, de partager avec la bourgeoisie les profìts de la victoire de la Ploutocratie ou si, en se joignant au proletariat ger~norusse, elle veut assurer le triomphe de la Révolution européenne. Le dilemme je le répète, est entre !es peuples-capitali~tes et !es peuples-prolétaires, e.ntre le Capitai et le Travail. On l'a observé souvent: le socialisme est faible chez !es Anglo-saxons; c' est que, préoisément, il y a dans le socialisrne un héritage de la civilisation classique et apollinienne que ces peuples de gros man-- geurs, tout à l'éxploitatiou mercantile du globe, ne possèdent pas; et Sorel faisait remarq uer aver j uste raison qu' il y a un I ien subt1l et indé/i nissable entre la culture clas-- sique et les i<lées révolutionnaires. La tutte est toujours, est plus que jamais entre Rome et Carthage (r); Carthage, c'est aujourd'hni la ploutocratie anglo-saxonne; la coalition germano-russe (I' Allemagne a été profo.ndément romanisée et la Russie révolutionnaire est fìlle de Marx) à laquelle s'adjoindra, il faut l'espérer, le prolétariat franco-italien réal:i.sant l'allia.nce fraternelle de Dianysos et d' Apollon, cette alliancè dont Nietzsche nous enseigue qn'est sortie l'immortelle tragédie grecque - c'est la Rome moderne dont le triomphe assurera la victoire d'un; civilisatio.n dionyso-apoUinienne, d'où seront ban11Jset le pullulernent orienta! et le mercantilisme yankee, III. LiFi rancilEllCilrrEfOUF: RomoButharta7gE L'Europe actuelle, telle qu'elle est sortie d~ la grande guerre, est diviisée, pourrait--on dire, en_tre deux grands groupes, !es pays du Capilal et !es pays du Travail, ]es peuples-capitalistes et !es peuples-prolétaires. La guerre s'est terminée par le triomphe des Anglo--saxons, ces peuples « gros ma.ngeurs» comme_!es appelle Proudhon, esseutiellement c;ip1talistes et mercantiles. L' Allemague feodale a été vaincue; l' Allemagne prolétanenne cherche à se dégager et à se rappro• cher de la Russie des Soviets, pour constituer cette coaLltion germano--russe, épouvantail de la Bourgeo.i.sie. Admirablement développée au 'point de vue de la culture technique, douée d'un puissant gé.nie d'organisation iudustrielle, et ayant conservé, comme le prouve un \,Valter Rathenau dans J'orgueil mème de la production des 'soucis humanisles, pourvue e.nfìu d'un proléta.riat nombreux, iustru.it et travailleur, en qui Marx a pu voi.r « l'héritier de la philosophie ~lass1que allemande» ; l' Allemagne peut JOU~r dans l'état actuel du monde un role tout à fait décisif et capitai. La France bour. geo1se conspire son extermi,natiou; l' Angleterre capitaliste, mue uniquement par des mohiles mercantiles et dans la crainte de voir reuaitre une France trop puissante, se réserve; l'Italie de Mussolini balance. Mais je reve, contre les pays du Capital, une sorte de Samte A lliance prolétarienne, constituée ';'ar la Russie, l' Allernagne, la France et 1 Itahe, et dans laquelle la coalition german0russ_e serait_ le pn1ssant flux dionysien •que d1sc1plmera1t, slyliserait et canaliserait \'es. prit juridique et artiste, l'esprit apollinien de la France et de l'Italie. J e lis dans France -~t Rhin, une 0:uvre posthurne de Proudhon ces lignes remarquables : « Les races com'. merçantes ne sont pas missionnaires. Les J'.héniciens, Carthaginois, Marseillais, n'ont nen donné. Venise, \es villes hanséatiques la. Hollande, l' Angleterre, pas davantage. L: Amériqu': ne donne rien; elle est, dès sa nais.. ~nce, mdustrielle et mercantiliste, malthus1en.ne... L'Europe moderne, entrainée dans le mouvement mercantile, s' affaisse : la France n'a plus de fougue, plus d'énergie :évolutionnaire; l' Allernagne joue avec ses i<lées. La Révolution se ponrsuivra par une é!ite conjurée de nalions, quand le prolétanat et la petite-bourgeoisie, las de misère lui offniront le point d'appui necessaire: (p. 218). « Si la civilisation devait rester ce -qµe l'a faite la notion pure de la production et des garanties politiqnes, façon anglaise, il faud_rait dire que la dorninatio.n du globe :appart1ent aux races aux fortes mandibules et que les peuples frugivores ont été livrés par Dieu en pature aux carnivores. Il faud.rait dire qùe le bourgeoisisme ayant pour contre-partie le salariai est le dernier mot de la civilisation et de la politique ... Que l'Eu. rope se calme, et repren.ne son assise; que !es affaires, comme disent les bourgeois, repren. nent franchement et vigoureusement leur cours : il ne s'écoulera pas ci.nq ans, à dater de cette reprise, avant que \es peuples .n'aient 1e sentirn.ent vif et la claire intelligence de cette idée, qu'ils sont appelés à une condition meilleure et que la prépondérance du travail, l'inflne.nce des ra.ces consommatrices et le régime bourgeois qu;i en a été le produit, doivent céder la place à d'autres maxirnes » (p. 246). Mesure de _laFrar:ce: quel pourrait-ètre, dans cette samte alhance, le rote du prolétariat français, auquel s'adjoindrait ce qui peut rester de libéral dans notre bourgeoisie, étant admis qu'il y a da,ns la Révolut:ion française plus que des « formules bourgeoises et doctrinaires de gouvernement »? M. Drieu La Rochelle constate qu'il n'y a plus en France ni partis ni classes : tout est mèlé ; il n'y a plus moye.n, déclare-t-il, de choisir; nos socialistes sont des bourgeois ! Proudhon dénonçait déjà cette triste ·situation : « Quelle est notre tradition à cette heure? demandait -il, Este-ce celle de 89 ou celle de 88? Sommes-nous de Louis XIV ou de la Constitua.n. te? Sommes-nous chrétiens ou philosophes? nous so=es une confusion, une macédoine, un pèle-mèle, u.ne promiscuité, un gachis, une déliquescence ... Il y a des politiques qui cherchent à s'appuyer sur le vif; qiri croient qu'il y a plus à faire, plus à gagner, avec des Etats qui marchent, se développent, gagnent, travaille.nt, qu'avec des aristocraties -dçfuntes. Ces politìques-là sont déclarés des sots, des ineptes. Nous sommes faits, nous autre.s Français, pour rei'susoi,ter ]es morts ... La gioire d'un peuple, c'est de faire de grandes choses, en conservant la pureté de son sang, de son indivi:dualité, de sa, tradition, de son génie. Est-ce la n6tre? Nous avons manqué nos grandes entreprises; no-- tre gioire est usurpée ; nous sommes sans traditions et sans principe •. La fameuse unio": sa~rée, fruii.t de la guerre, u'a pas peu contnbue à angmenter encore le gachis. Que veut la France, à l'heure actuetle? Elle déclare qu'elle veut avant tout sa sécurité. Mais on peut dire, qu'elle suit à ce point de vue la politique la plus térnéraire. D'ancuns lui prechent qu'elle doit faire r..énitence reconnaitre que, depnis cent treute ans, eÌle s'~st égarée, reve~ir à ~ tradition monarcbique, ab7urer la Revolut10.n, ressusciler les morls comme dit Prondhon - et cela, au momeut où l'Europe a vu crouler le dernier rernpart de l' Ancien Régime, avec cette Allemagne féodale que l'Entente, cette coalition de nations bourgeoises, a vaincue. S'il plait vraiment à la bourgeoisie frança,ise d'abjurer sa Révolution, qu'elle 1,- fasse et qu'elle achève de se suicider en se déshonorant • il appartiendra au prolétariat de reprendr~ de ses mains défaillantes le flambeau de la Révolutio.n et, galvanisé par l'exemple héroique du prolétariat russe, de faire reprendre à la France le chernin de sa vraie tradition, qui est la tradition révolutionnai.re. La démocratie bourgeoise s'est révélée irnpuissante et rnensongère: que l'heure sonne clone en:fin de la dérnocratie ouvrière ! La Russie des Soviets a >nauguré l'ère prolétarienne • les évènernents de la Rhur o.nt moutré que \~ prolétariat allemand s'éveilte à l'idée révolutionuaire; nous Français, nous somrnes au carrefour: prise entre la coalition anglo--saxonne, Anglais et Américains - ces _peuples dévorants et engloutisseurs - et la coalition ge'rmano-russe e.n formation coalition qiri ne pourr~ ètre que. proléta~ienne, la France bourgeo1se est coincée. C' est à la France ouvrière de décider si elle veut se contenter, à l'instar du prolétariat angloEDOU<',RD BERTH. . (r) Pendant la guerr~, on nous a répété, à sat1éte1 que l'Entente 1ncarnait la civilisation • mais quelle apparence qu'une coa1ition où en: traient la Russie de Nicolas II, 1'Ang1eterre de Lloy_d_Geor,geet la France de Viviani représentat IB C1v1hsat10n? Est-ce gue la Russie de Raspoutine, la mercantile Alb1on, flanquée bientot des marchands cle Chicago et notre démocratie à qui la démocratie it.:1.liennecrut devoir emboÌter le pas1 pouvaient vraiment se targuer de représenter Rome et l'esprit romain? Quelle simstre plaisanterie ! De1 Giorn.a.1ismo in. I1:a.1ia. IL TORINO E "LA STAMPA,, La storia della Stampa è breve a narrarsi e poco avventurosa. Senza mutare sostanzialmente lo spirito che aveva, quando era, col Roux, giornale di scarsa diffusione e sconosciuto fuor della provincia, la Gazzetta Pie1nontese (sotto la direzione di Frassati) è diventata quasi di colpo un giornale italiano, uno dei più letti tra i giornali della penisola. Ha cons'ervata, pressochè intatta1 la fisionomia regionale: i pregi e i difetti. L'organo (come fu detto) della gente nova e dei sùbiti guadagni, ba invece una faccia singolare ed antica, attaccata con solidi legami alla sua terra. Ha portato in un ambiente nazionale, italiano, la voce d'una razza, fastidiosa per molti, a quasi tutti straniera. Converrà fermarsi e riconoscerla, per poter intendere come sia nato ed abbia saputo imporsi questo giornale, pur conservando, con le qualità, le deficienze della sua vita provinciale e cittadina. La qualità fondamentale e _presso che unica di quello spirito piemontese, che altri oggi vorrebbe reintegrato negli antichi onori, è forse soltanto la volontà tenace e tradizionale di « spiemontizzarsi ». Al.fieri l'intese come necessità d'educazioue linguistica e letteraria: volle inserire· la sua barbarie in quella mirabile epo. pea di forme che l'affascinava, e concepi il proposito di a disceltizzare .,, come il suo sermone, la sua coscienza. Dopo di lui, il Piemonte ebbe, nel Risorgimento, funzione direttiva e sovrana, coordinando gli sforzi• e realizzando le aspirazioni dei rivoluzionari d'ogni parte d'Italia. Ma il senso della naturale inferiorità non venne meno negli animi. Il conquistatore si riconobbe tanto più barbru-o, nel vano possesso d'una civiltà che gli era rimasta, per seco1i, quasi del tutto straniera. Graecia capta Jeru1n 1Jictore11,1, cepit. Alla forza del vincitore gli Italiani guardarono per molto tempo con paura, alla stranezza della sua educazione con mal celato riso. Differente e strana davvero la cultura dei piemontesi; non del tutto trascurata, e neppure rozza. Cultura militare e politica (amministrativa e statale). Poco Machiavelli; non moltisJimo Voltaire: piuttosto Montesquieu e gli economisti d'Inghilterra. Da questo ceppo derivarono le opere di Balbo; gli articoli di Cavour nel Risorgim.ento. Era una grande tradizione, che si doveva continuare. Ma, dall'altra parte, il mito d'Alfieri, isolato e pericoloso, traeva con sè molti cuori verso la terra promessa. Dura ancor oggi la fatica dei Piemontesi per conquistarsi un posto in Italia. Questi sforzi e questi propositi, cosi sinceri, dolorosi e insistenti son certamente, nel fondo comune, cose serie e da non prendersi a gabbo; ma le faccie di tutta '-[U.eliagente, che si propone d'introdurre frò. Piazza Castello e via Roma i modi della civiltà millenaria d'Italia, o Dio! quanto furono e sono ridicole! 111:anseru,nthod.ieq·u.e nianent 1JesUgia ruris. • Pastonchi al posto cli D'Annunzio: Thovez contro Croce. Non potendo diventare sede di scu.ole letterarie e di accademie artistiche, Torino è riuscito ad e~sere il centro della moda: degli abiti e delle c'ravatte: la succursale di Parigi. Questo si dice per ridere : ma è certo intanto che la via maestra da percorrere ha un'altr::i;d, irezione e un'altra méta; non per mezzo di sforzi superficiali e di generiche imitazioni, bensi la si ritrova animando i fattori e raccogliendo i risultati d'una esperienza antica e singolare. I Piemontesi si riconoscono discorrendo di governi e di bilanéi, d'agricoltura e di ferrovie. Ma son privi di bello stile, e spesso anche della più magra eloquenza. Sotto le apparenze povere, grette e filistee, riposa un sentimenfo umano, lucido e fattivo, degli eventi, fondato in una pratica secolare delle virtù militari e civili. Ìn quest'ambiente è cresciuta I; Sta11ipa: e per capire certe debolezze e. meschinità e provincialità del giornale torinese, come per definire l'ingegno chiaro e positivo, la moderazione, il realismo, il tollo spregiudicato, che son tutte le sue forze ideali, potrebbe bastare anche questo discorso generico sulla razza. 1\1a non sarà inutile insistere su certi dettagli : perchè il giornale ha dei carattetj. tutti suoi e spiccati, e mentre ne deriva, ba pur contribuito a formare e illuminare cli nuova luce la parte migliore di quello spirito piemontese, che abbiam tentato, sebbene estranei, di deS<:rviere. Vano certamente sarebbe fermarsi ad elencare le deficienze, che son parte, se pur non trascurabile nè effimeraJ secondaria; e son tali d'altronde che ciascuno le può vedere, appena sfogliando qualche nu· mero a caso. Pensiamo alla terza pagina, <ledi• cata (perchè cosi voglion le consuetudini) alle belle lettere e alla critica: certi nomi di bravi giovani, che la fama passeggiera d'llll salotto cittadino ha esaltato: Curio Mortari, Marziano Bemardi... Più alto scanllo è riservato a Cajumi, collaboratore frequ<:nte, buon informatore, ma pieno cli preginclizi e di noia, ed al bonario Bassi 1 specialista di strategia, con qualche ricordo degli a:nni in cui ascoltava le lezioni di Graf. Sopra tutti pontificano, con le loro poesie e novelle, le fame paesane di Pastonchi, della Prosperi e della Guglielminetti. Accanto a costoro, sempre nella terza pagina, si può tro- _vare qualcosa di' più positivo e degno di lettura : di tanto in tanto la politezza amabile, se pur un po' superficiale, di Amhrosini, il quale ora è ritornato, come dice, alle lettere, ma anche lui riusciva meglio discorrendo di politica (e basti ricordare gli articoli del '22 dall'Emilia) ; e tra i collaboratori scelti (non sempre bene) fuori di Piemonte, la prosa abbastanza pregevole, quando non sia soverchiamente teorica, di Tilgher. Ma le cose migliori che si possan leggere sulla Sta,n.pa, per questa parte, sono gli scritti di Luzio, diligenti e bene educati, e riposanti nel coro delle voci più giovani e così sfacciate. Del resto tutto ciò ha, per fortnna., scarsa importanza nel giornale cli Frassati, del quale, volendo definire i limiti e le qualità, bisogna u la lt;O 9t tener d'occhio quasi soltanto i collaboratori po-- litici. La storia in questo campo si fa più inte- , ressante, e più ricca di lodi. Non che svaniscano ciel tntto certe grettezze provinciali e torinesi : la concorrenza con altri giornali; i connnbi col < Mattino > di Napoli e col e Matin > di Parigi, che altri ebbe a deplorare; la réclame <lei proprii redattori e collaboratori ed amici; cer-ti modi e gesti, insomma, che fuori cli Torino ven- ,ncro considerati, non a torto, abitndini eia par• venus. Ma intanto è giusto riconoscere che questi malumori son quasi tutti spariti O diminuiti og~i : e, negli anni in cui nacquero e fiorirono, derivavano soltanto eia qnella paura tutta torinese d'essere fuori strada, da quel sentimento di solitudine diffidente dei Piemontesi in Italia che - nella mente del biellese Frassati - er~ anche bisogno di crearsi un posto, una voce degna della vecchia capitale, fra gli altri giornali già forti e ben avviati. Era un istinto commerciale; ma era anche una qualità morale, che non aveva trovata ancora la sua maturità, il suo punto d'appoggio, e perciò più facilmente era sviata, dietro méte i1Iusorie, in tentativi vani e incoerenti. Ma oggi il pnnto d'appoggio è eia molto tempo conquistato: e come il bilancio fi. nanziario è ottimo, e le cifre che misurano la diffusione nel gran pubblico regionale e nazionale son soddisfacenti, ·cosi la voce della Stampa ha acquistata un'autorità nuova e rispettata. Che non doveva avere, probabilmente, ne' tempiJ non lontanissimi, quando l'editoriale poteva essere senz'altro sostituito da un qualsiasi , bellissimo articolo del nostro Bergeret , sul paese delle scimmie (ch'era, manco a dirlo, l'Ittlia). I vecchi, che si ricordan di queste e altre cose, serbano in fondo al cuore una certa diffidenza: e insisterebbero volentieri su taluni sintomi di ciarlataneria, che permangono tuttora. Koi siamo nati p·iù tardi, e naturalmente possediamo una più larga dose <l'indulgenza per i difetti ormai su pera ti : vediamo la floridezza e il fasto presenti, senza preoccuparci troppo delle debolezze, delle meschinità, <lei ripieghi d'altri tempi. Del resto, registriamo le opinioni, e le impressioni, d'oggi: fedelmente, quasi con indif!e-- renza. E, come suole accadere, anche questa volta, le umili origini non valgono ad offusca~ re, nel giudizio della folla, i meriti dei nipoti. Vero è poi che, allargando i confini del nostr& quadro, le origini appaiono subito, in questo caso ,n.on umili 1 ma grandi: antiche, cOme già dicemmo, e tradizionali. C'è dietro l'attuale fortuna ,come dietro gli antichi difetti, lo spirito d'una razza, che dimostra, di tanto in tanto, con nobile dignità e pacatezza, la sua forza, appena un poco accennando alla sua storia, e riprendendo, senza parere, le linee d'una tradizione che pareva .assopita. Un liberalismo oculato e sagace, più di .governo che di partito, senza molto rispetto, in fondo, per le teorie; un1ammirazione sconfinata, ma tendenziosa, per I'Inghilterra, che insiste sugli atteggiamenti democratici, e trascura quelli conservatori, o meglio li confonde sapientemente coi primi; l'aver creata., si può dire, la popolarità attuale di Giolitti, e sfruttata ed esaltata la fatica d' Agnelli, che rappresentano in qualche modo, per i Piemontesi, )a coscienza delle loro possibilità nel futuro: son tutti spunti felicissimi, e organizzati con abilità, ciascuno dei quali basterebbe a spiegare la fort~~ del giornale. Prendiamo~un numero qualsiasi della Stampa : è ben vero che solo di rado ci accadrà cli trovare, in terza pagina, una corrispondenza d'Ansaldo, o di Pettinato, o di Gay, da, o un articolo di Luzio, e più spesso incontreremo una nota viennese di Caputo, o uno sfogo di Manacorda, o magari (Dio ci scampi e liberi !) tina cronaca letteraria di Tonelli. Ma ci sono, d'altra parte, e dove più importa, dei punti solidi, delle parole che si ricercano con interesse e piacere sempre uguali. Nell'articolo di fondo, possiamo esserne certi, troveremo una valutazione originale, elevata e per?picua degli avvenimenti; una nota superiore, come di chi avesse compiti e abitudini diplomatici e ministe. riali; chè se questo tono vieta talora l'arguzia, e introduce un accento di pedanteria, bisogna riconoscere che si tratta sempre d'una pedante. ria, che sa imporsi, come deve all'attenzione del pubblic~. È poi ci sono, che basterebbero da sole a compensar la perdita di tutto il resto, le cronache londinesi di Marcello Prati. Dove Londra, e il governo britannico, e la Camera dei Comuni, -e le relazioni dei partiti inglesiJ sembran quasi cose create per servire di modello a tante ed altrettali istituzioni italiane. Gli atteggiamenti dei laburisti sono proposti alla meditazione dei socialisti nostrani, la politica di quei conservatori messa in opposizione con la teoria dei liberali milanesi ; e tutto è trattato come materia paesana, con un tono che si direbbe confidenziale. Cronaca più tendenziosa, e nello stesso tempo meglio informata, e più divertente ed arguta, come non la si trova facilmente in altri giornali del nostro paese, sarebbe difficile anche immaginarla. In grazia di questo spuntai, perdoneremo volentieri altre meno simpatiche con.seguenze clell'att~ggiamento anglofilo della Sta,npa; e persino gli articoli di Lloyd George, sull'alcoolismo o sulla Lega delle Nazioni, che da qualche tempo si pubblicano, ogni sabato, al posto d'onore. Il fondamentale tono protestante, vale a dire pedagogico e moralista, del giornale di Torino (che si distingue tuttavia dallo spirito d'altre

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