Il piccolo Hans - anno I - n.3 - luglio-settembre 1974

à tel point que sa mère naturellement l'a cru mort. Sa mort a d'ailleurs été annoncée, et il a fallu des jours et des jours avant que sa mère n'apprenne qu'il était vivant. Eh bien, je crois que ce caractère inespéré est quelque chose, je ne dis pas qui fait monter forcément les ,larmes aux yeux, mais qui peut faire monter les larmes aux yeux. Et cela se situe, je crois, assez loin de ce que l'on dit généralement de classique sur les larmes. Je dois dire qu'à cet egard j'ai été frappé par une chose, c'est que ce n'est pas le seul exemple que j'ai connu, mais généralement je ne réussis pas à me rap­ peler les exemples que ma mémoire devrait me donner; presque toujours, j'oublie cela. Cette expérience, je l'ai faite très fréquemment, mais je ne l'ai pour ainsi dire jamais notée, je ne suis pas très méthodique, et en gé­ néral je l'ai oubliée. Vous voyez d'ailleurs que je parle ici d'un domaine qui reste tout entier ouvert à l'investi­ gation, qui en somme n'est pas du tout connu. Je ne veux pas introduire de confusion. Il est certain que quand je parle de l'inconnu, ce n'est pas de ce genre d'inconnu que je parle, mqis il y a quelque chose de tout à fait particulier, qui cependant me paraìt assez clair, c'est que l'essentiel dans ce qui fait pleurer de cette façon, c'est l'inespéré, c'est l'inattendu, et par là cela semble se ramener au thème que j'ai développé généralement. Je ne poursuivrai pas cet exposé en parlant plus gé­ néralement des différents effets que j'ai énumérés tout à l'heure. J'ai déjà parlé ici, dans cette suite de confé­ rences, des rapports entre l'érotisme et le non savoir, et entre le sacré et le non savoir. Peut-etre, dans une autre conférence, pourrai-je parler des rapports entre l'extase et l'angoisse et le non savoir, mais ce soir je m'arreterai à ce que j'ai déjà représenté. Prononçant le mot d'extase, je me bornerai seulement 100

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