Pègaso - anno IV - n. 12 - dicembre 1932
654 C. Pellegrini ------------- miens se bornent à s.ix :mois ou un an, et je trouve encore le terme bien long et mes plans bien téméraires en allant jusque là. Ceci jusqu'~n septembre. Lausanne pour quelques parents, Genève pour vous, Par1s pour mon notaire, Nantes pour Prosper: voilà, sans les événements, mon sort probable. Adieu, cher Simonde. Il est temps de vous deb~rasser de cette énorme lettre. Repondez-moi vite et longuement et croyez que per-sonne ne vous aime avec une plus entière et tendre amitié. Da questa confessione l'umanità di Oonstant esce assai meglio chiarita e definita che non da altri documenti. Ma questa lettera ci fa anche ripensare a Adolphe, nel quale la parte che si riferisce alla Stael non stonerebbe affatto : leggendo il punto in cui si accenna all'insanabile contrasto fra Oonstant e l'amica, non si può far a meno di ritornare col pensiero a Adolphe e a Ellénore : « .... ces deux ètres malheureux qui seuls se connaissaient sur la terre, qui seuls pouvaient se rendre justice, se comprendre et se consoler, semblaient d'eux ennemis irréconciliables )). Sarebbe molto interessante conoscere la risposta del Sismondi a questa lettera, risposta alla quale allude Oonstant in un'altra sua di poco tempo dopo. Nella quale persiste ancora quello stato d'animo che c'è rivelato nella lettera precedente: sono gli ultimi periodi del rimpianto per la Stael che Constant prova nella solitudine di Gottinga. Fra poco la politica lo riprenderà, e abbandonata la città universitaria tedesca, riveduta la Stael con un senso di delu– sione, potrà considerare i passati rapporti coll'amica come qual– che cosa di diefìnitivamente tramontato nel suo spirito. Gottingue, ce 13 aoftt 1818. Je vous remercie bien de votre lettre, cher Simonde. Elle m'a fait beaucoup de bien. Il y a dans votre raison quelque chose de juste et de vrai, qui me serait bien nécessaire à consulter, toutes les fois que le découragement s'empare de moi, -ce qui arrive très fréquemment, et d'une manière quelquefois si entière, que je suis incapable d'autre chose que de promener sur ma vie passée des regar-ds stupides. Depuis que j'ai découvert que je devais accuser mon caractère de la plupart des souffrances dont j'accusais et punissais les autres, il s'est fait en moi une révolution que je ne puis arreter. J'ai défendu à mon caractère de se meler de mes actions ou de mes parole,s. Mais j'ai perdu aussi le mouvement qui me soutenait encore. Je suis comme un paralytique qui a trouvé dans l'immobilité le moyen d'éviter les chutes, mais aussi ne marche-t-il plus. Hélas, nous ne nous verrons pas cet automne. J e me hàte de vous le mander, pour ne pas influer d'un seul jour sur vos, projets d'une ., . ' mamere qm, en vous derangeant, me serait inutile. Je ne puis finir mes affaires ici avant les derniers jours d'octobre et Dieu sait si meme alors elles seront fìnies. Domme à còté de ces affai;es est la Bibliothèque d'ici, BibliotecaGino Bianco
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