I I CONTO CORRENTE POSTALE RIVISTI\ STORICI\ SETTIMf\Nf\LE DI POLITICI\ ESCE Diretta da PIERO GOBETTI- Redazione e Amministrazione: TORINO,Via XX Settembre, 60 Abbonamento per il 1924 L. 20 - Per un semestre L. IO • Estero L. 30 - Sostenitore L. 100- Un numero L. 0,50 IL MARTEDÌ Ct,i riceve ur, r,un,ero cii sa!iio , r,or, ir,ter,cte abl)or,arsi r,spir,~a il ~ioroale, a!trin,eoti ~li cootioutrt:n,o l'invio e <:topo uo n,uJe provve<:ierur,o alla ris<:ossion, m,<:tiante tratta. Anno III ,., N. 39 - 21 Ottobre 1924 30MMAR IO: .ANATOLE FRANCE: Ritratti delle cose d'Italia. - p. g.: Processo al trnsformlsmo. - La Vita Jnlernazionale: F. P. ◊IORDANJ: 1..'ombvadella monarchia nella 6ermania d'oggi, - S. RAvtc: Crnazia e ftderazlone balcanica. - M. Vrnc100ERRA: lnventavlo di cultura: (Pirandello - Rensi - Manacorda - Buonhiull} - A. CAVALLI: Pascoli politico e poeta. - C. P1;GLJOR1s1: l..'ora di Marx - 6iuramenlo di volontari. RITRATTI delle ' cose d'Italia UN RAS E UN FIANCHEGGIATO~E Le comte Clena fut plus énergique eucore: - POUI commencer, dit-il, égorgons, étripons, déc-ervelons ]es républicains et taus !es chosa.rd:; du goU\·ernement. ~ous \·en-ons après. M. de la Trumel1e était un modéré. Les modérés s'opposeut toujours moclérément à la violence. Il reconnut que la politique de M. le compte Cle.na s'inspitait d'un noble sentiment, qu 'elle éta.it généreuse, mais il objecta timidement qu'elle etait peut-ètre pas conforme a\L" prindpes et qu'elle p,résentait certaius dangers. Enfìn, il s'offrit à la discuter. UN CONTRADDITORIO DI D. GRANDI La réunion éta.it contradictoire; uu défenseur de l'Etat mo<leme et de la république, homme de profession mannelle, se présenta. - Messieurs - <lit le présiclent Rauchin - nous aYons a.unoncé que la réu11ion serait contra.dktoire. 'Nous n'aYons qu'u.ne parole; nous ne sommes pas comme nos contradictenrs, nous sommes honnetes. Je donne la parole au contra.dicteur. Dieu sait ce que vous alJez entendre ! Messieurs, je Yous prie de contenir le plus longtemps qu'il vous sera possible l'expression de votre mépris, de votre dégout et de votre indignation. - l\fessieurs, - <lit le contradicteu.r ... Aussitot il fut renversé, foulé aux pieds par la foule irullgnée, et ses restes méconnaissa.bles jetés hors de la salle. MOLINELLA Les sept-eents pyrots iuspira.ient au pub1ic une aversion croissante. Chaque jour, dans Jes rues d'Alea on en a.ssom111a.it, deux ou trois: 1 'un d'eux fut fessé publiquement, un autre jeté da.ns la rivière; un troisième, enduit de goudron, roulé da.ns des p,]umes et promené su.r les boulevards a tra,ers une foule hilare; un quat:-ième eut le nez coupé par un capitaine de dragons. lls n.'osaieut plus se montre:r à leur cercle, a.u tennis, aux courses, ils se dissimulaient pou.r aller à la Bou.rse. Dans ces circostances il parut urgent au plince des Boscénos de refréner leur audace et de réprimer Je11r inso1ence. IL CONGRESSO 0'1 LIVORNO Les dép,utés que, depu.is deux ans, les hu.rlements des foules partriotes faisaient palir, u'en devinrent pa.s plus courageux, mais ils changèrent de l.:ìcheté et s'en prirent au ministère Robin Mielleu..x des désordres qu'ils avaient euxmemes fa.vorises par leur complaisa.nce, et d.ont il<. a.va.ient p-lusieurs foix, en tremblant, félicité !es a.uteuxs. ABORTI MORALI Ce qui éta.it plus tr'iste pou.r !es gens du cceur, c'était l 'aspect de ces cafards, qui, de peur des coups, se tenaient à distance égale des deux camps, et tout égoistes et li.khes qu'ils se laissaient voir, voulaient qu 'on àdmirat la genérosité de leurs sentiments et la noblesse de leur i1me; ils se frottaient les yeux avec des oignons, se faisaierut une fouche en gueule de merlan, S€ mouchaient en contreba.sse, tiraient leur voix des profondeurs de leur ventre, et gémissa.ie:nt : « O Pingouins, cessez ces lutt.es fratricides; cessez d.e déchi.rer le sein de votre mére ! , , comme si les hommes pouva.ient vivr- en société sans d:isp-utes et sans quereUes, ec comme si les discordes ci viles n 'éta.ient pas les cond:itions nécessaires de la vie nationale et du progrès des mceurs, pleutres hypocrites qui proposa:iet des comprnmis en.tre le juste et l'injuste, offensant ainsi le juste clans ses drnits et l'injuste dans son courage. ,. UN FIANCHEGGIATORE Mans Jean Bla.ise d'un air de superiorité: - Vous etes dans le tèV<."; moi je suis clans la vie. Croyez-moi, mon a.mi, la Révolutiou ennuie: elle dure trop. Cinq ans d'entbousia.sme, cinq a.ns d'embra.ssa.des, de massacres, de discours, de Marseillaise, de tocsins, d'a.ristocratcs à la lanterne, de tetes portées sur dc piques, de fennnes à cheva1 sur des capos, d'arbres cle la Liberté coiffés <lu bonnet rouge; d'emprisonnements, de guillotiuc, de rationnements, de ca.rmagnoles, c'est long ! Et puis l'on commence à n'y plus rien comprend'.re ... Je suis républicain e◄ patr'iote ... Je su:is auss-i rép,ublicain que vous, je suis aussi patriote que vous, citoyen Eva.riste C'nimelin. Je ne soupçonne pas volre ci\·isme ... 1\f.taissachez que mcm civisme et mon dévouement à la chose publique sont attestés par des actes nombreux. Mes p.rinclpes, !es voici: Je donne ma conti.ance à tcut individu capable 'de servir la nati.on. Devant les IJ.ommes, que la voix publique désigne au périlleux honneur du pouvoir législatif, comme Marat, comme Robespierre, je m 'incline; je suis prèt à !es aide:r d.ans la mesure de mes fa.ibles moyen et à leur apporter l' hamble concours d'un bon citoyen. Les comités peuvent témoigner de mon zèle et de mon dévouement. LO STESSO DOPO TERMIDORO - Ce pauvre Gamelin ... - Il avait l'ame d'un crimine!! rèpliqua le citoyen Bla.ise: - Je ]'ai démasqué, à cette place meme alors que ses instincts sauguina.ires ètaient encor coutenus . .!1 ne me l'a jamais pardonné ... Ah! c'était une belle ca.11aille. - Le pa.uvre garçon ! il éta.it sincère. Ce sont les fanatiques qui l'ont perdu. - Vons ne le défendrez pas, je pense, Desmahis !. .. Il n'est pas defend.able ... - Et le citoyen Blaise tapant su.r l 'épaule du beau DeSmahis : - Les temps sont cba.ngés. On peut ,·ous appeler • Ba.rba.roux », maintenant que la Convention rappe11e les proscrits ... J'y songe: Desmahis, gravez-moi donc un portrait de Charlotte Corda.y. UNA SAGRA Précédé d'un sapeur qui fais.:iit pia.ce au cartège, entouré d'oflìciers, de gen.da.rmes, s'avançait lenten1ent, sur les tètes des citoyens, un homme au teint bilieu_x, le front ceint d'une couronne de chène. Les femmes lui jetaien.t des fleurs. Il promeuait autour· de lui le rega.rd perçant de ses yeux jaunes, comme si da.ns cette multitude entbousiaste, il cherchait encore des ennemis du peuple à dénonce1·, des traitres à punir. Sur son passage, Gamelin, tète nue, mèlant sa voix à cent mille voix, cria: - Vive Marat! IL DUCE E UN GREGARIO Èvariste Ga.melin, ferme les yeu_" et pense : - Les méchants, en forçant Ma.rat à se cacher dans les trous en avaient fa-it un oisea.1, de nuit, l'oiseau de Minerve, dont l'oeil perçait les conspirateurs d.ans les ténèbres QÙ ils se dissimulaient. Maintenant c'est un regard bleu, froid, tranquille qui penètre les enuemis de l'Eta.t et dénonce les traìtres. Le nouveau sauvem· voit ce que personne n' ava.it vu et son doigt levé répa.nd la ten·eur. Il distingue les nuances délicates imperceptibles, qui séparent le mal du bien, le vice et la vertu, que sa.n.s lui on eG.t confondues, au domm.age de la patrie et de la liberté; il trace devan.t lui la ligne mince infl.ex:ible en dehors de laquelle il n'est, à gauche et à droite, qu'erreur, crime et scélératesse. L'Incorruptible enseigne comment on sert l'étmnger par exageration et pa1' fa.iblesse, en persecutant les cultes au nom de la ra.ison, et en resista.nt au nom de la religion aux lois de la Republique. Agent de l'étranger, quiconque rejette les idées d'ordre, de sagesse, d'opportun.ité; agent de l'étranger, quiconque outrage ]es moeurs, ofiense la vertu, et, dans le dé.règleme.nt de son coeur, nie Dieu. ANATOLE FRANCE (da. L'ile des Pingouins e da. Les àieux ont Sai!) Il prossimo numero di Rivoluzione Liberale sarà dedicato alla situazione della bassa valle del Po e conterrà i seguenti articoli: M. Mrssrnou: La lotta di classe nella valle p_adam,(]). MASSARENTI: Molinella. M. Ascou: n Ferrarese. F. L. FERRAR!: La ba1ssa ,nollenese. Duccrn: Il Polesine. A. CAVALLI: Le cooperative rll/uennati. Biblioteca Gino Bianco PROCESSOAL TRASFORMISMO Dal giugno 1924 la politica. itaJiana i: domi11ata. dalla con.sidera~,Jone dell'assas:;inio di (;iacomo Matteotti. Assassinio politico, delitto del reg-ime, di fronte al quale noi, anti-mussoliniani e anti-fa.scisti, invocammo sin dal primo giorno, come unica risposta, il processo al regime:. Ci fu chiaro sin dal primo giorno che del caso Matteotti bisognava fa.re il caso Dreyfus degli italiani, la pietra di paragone della nostra dignità <li popolo moderno. E nel processo a.I regime dovevano essere coinvolti come complici quelli che banno sostenuto o resa possibile con le loro responsabilità passate una situazione di trasformismo, cli co1-tigianeria, di corruzione medioeYa.le, quelli che hanno umiliato con risorse di domatori e raffinatezze eµ lusingatori ]a dignità politica appena nascente di un popolo troppo a lungo cond.a.nnato alla. retorica dei mendichi. Le colpe dei reduci sono anche le colpe dei padri. La quistione è di sostanza. e di principii : noi siamo dif-pcsti a salvare le proporz:ioni e a distinguere gli stili; ma constatiamo che ]'atmosfera de11e elezioni del 6 aprile si è incominciata. a formare quando interveniva.no i mazzieri a sollecita.re il consenso degli elettori di Puglia e si è incominciato ad uccidere Matteotti qu.an,10 si tentava di linciare moralmente Croce nel 19 15 o Sa:lvemini negli anni della polemica dalmatica. Nel caso Matteotti il problema. di\·entava di facile comprensione: ogni coscienza doveYa provare tm fremito ribelle. Sempre bisogna cbe le Nazioni trovino I 'or-a dell'esame di coscienza che sappiano misurare la loro sensibilità mantle a costo di aprire crisi dolorose e tota.li. K è ci si attribuisca preoccupaz.iou.i di astratti moralisti: :in verità tutta la politica. è possibile soltanto a patto eh.e sappia trova.re. nei momenti solenni le s,ue origini di rigorismo e di rivoluzione morale. Ritirandosi sull'Aventino le opposizioni apriva.no una crisi storica. Certo l'Aventino doveva essere una spec-ie di Pallamaglio e doveva affermare la sua. incompatibilità con la maggioranza parlamenta.re di schiavi e di cortigiani, òltre che con il ministero Mussolini. Doveva ricorda.re che Ma.tteott,;, fu, ucciso percl1è dimostrò l'i-neleggi.bilità di tutti gli attuali -memb-ri della maggiorm1r zo gcr.:ernativa. Dopo quattro mesi questo grande processo Dreyfus dell'Italia. moderna contro l'ItaJietta. di Mussolini e <lei paterni dittatori del suo stampo non è ri11SCito; si è solta11to aperta la crisi ministeriale del ministero Mussolini ... , provvisoriamente sospesa per mancanza di successori. Dalla rivoluzione delle opposi.tioni nessuna conseguenza fu dedotta. Perciò cadendo iil ministero Mussolini, non cadrà il regime. Lo s~ so fascismo rimarrà a.gli onori di partito politic:o pronto a sventa.re qualunque soliuzione politica e democratica.. Ab_biamo avuto in questi mesi prove e riprove de11'iusensibilit\ morale del paese: Assisi, Livorno, Lega italica. Due ann:i di fascismo ci hanno ancora più irrimediabilmente a.Jfonta.nati dai costumi della lotta politica. La massima risorsa in un paese di cortigiani sta sempre nel giocare sull'unanimità e sul monopolio del pa.triottismc,. Perciò combattenti e liberali sono in auge dopo aver accettata. per due anni la complicità con gli assassini di Matteotti (nessuno ci farà dimentica.a-e che i deputati liberali e combattenti del listone devono la loro elezione a Cesarino Rossi) e sono in auge perchè rappresenta.no i mode-raiti, pronti a tutte le conciliazioni per evita.re che in Italia prevalgano i partiti responsabili e le organizzazioni oneste. Assisi e Livorno invocarono la pacificazione e l'armonia, il ceucia.iuolo di Prato chiede agli italiani gentilezza, affabilità, grazia; alibi e rese a cli<:crezione di S(hiavi pronti ad inchinan,i a un Mussolini eh<: na.so-.mrl.a la farc-ia foroce, come a qua.Junque: vecchio c.tatista nonn:alizzaro,e. A queste speranze degli ita.liaDi per gu.-,tn di popolarità <:i dà un nome che è un programma auche troppo chiaro. Poichè la gran<l.eZ7..apolitica cli Giolitti, modesta ma inneg-abi)f:: grandezza. di ammini<:tratore del decennio di pace, tro•.a ocl r9n il '-uo estremo limite cronologico. Giolitti dopo la guerra è l'ex-nc.-utralista a.liea.to coi r,0mbattenti per attuare la politica. antiprolet.aria e per arma.re il fascismo. A Giolitti succesc:ore non potrebbe -,pettare .litro compito che quello di ccntinuare l'opera di Mussolini. Giolitti nemico di Sturzo e di Turati è pronto a tentare gli estremi e.<-ped.ienti pe:- rendere -impossibile la Yita ai partiti di masse, cominc-ian<lo dal popolare e dal sociali<:ta.. Bisogna dire la parola di allarme. La reazione è in marcia. Il programma dei ~uccessori di Mussolini sarà un programma antisocialista che cercherà cli attenuare i risultati della rivoluzione del suffragio un.iYersale sostituendo alla prnporz.iona.1e il collegio uninominale e ristabilendo 11 concetto del deputato ministeriale e delle elezioni gove:rnatiYe. Per esprimere t4tto questo: l'odio de1Ie classi borghesi per i partiti organizzati, il dispre7...zo dei program~i politici e della politica, il culto per l'intrigo e per l'affare nel pie- /colo ambito del collegio uninomina.Je si è ~◊ Yato che il simbolo più caratteristico è Giolitti e si lavora per preparargli una maggioranza che \ada da Sem Bene11i a GioYa.nnini, da Delcroix a Libero Tancredi. .:-\ queste combinazioni trasformistiche si può contrapporre un'obbiezione piuttosto seria: che Mussolini non è disposto ad andarsene e non basteranno gli ordini del giorno di \"iola e di Pedrazz:i a liquidarlo. Sul terre.no di questi bassi calcoli egli è ancora il più forte, proprio per la sua duplice maschera di normalizzatore e di amico di Farinacci. Sen.onchè a noi non interessa affatto che la reazione sia fatta da Mussolini O da. Giolitti da Delcr01x o da. Soleri : c'interessa c.he ~lino chiaro dall'Aventino quelli che non sono disposti a \·endere la proporziona.le e la dignità della lotta politica. per le lusinghe normalizzatrici di = trasfonnista.. L'odio morta.le di Cesarino Rossi per Matteotti incominciò quando fu SYenta.to il pia.no della collaborazione fascista col socialismo confederale. Perciò vogliamo che il processo l\fatteotti sia.i il processo contro tutti. i trasformismi e contro ,utte le corruzioni del ministerialismo. p. g. UNA "MUSSOLINEIDE,, DI SEM BENELLI Padova racconta che quando gli Unni occuparono la loro città accorse dal fondo della Calabria un poeta Marullus, che aveva composto un poema latino in lode di Attila, e che voleva leggerglielo. E i padovani prepararono un solenne spettacolo, imitando a.Jla festa lettera.ria tutti i dotti <l' Italia. Vedete qua.le stra.no legame tra Attila, tra l'uomo feroce, e la letteratura. L'Italia festeggia. l'eroe con un poema latino, e fa correre il poeta dall' estrema Calabria : questa tradizione ha veramente tutta l'impronta del nostro paese. BARTOLI: Storia della lett. ital. I, 171.
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