Interrogations - anno IV - n. 11 - luglio 1977

les siennes. Maria GUEL, \la lfemme d'lvan GUEL (Camp de Mordovie n. 1), est restée 3 mois sans recevoir de ·lettres de son mari. En avril-mai aucune ,lettre n'a été rec;:uede Vyatcheslav TCHERNOVOL (Camp de Mordovie), etc ... Depuis un an les perquisitions se sont multipMées dans tous les camps politiques et a la prison de Vladimir. Dans le camp n. 1 (Mordovie) l'inspection des effets personnels se fait régulierement deux fois par semaine (autrefois, de temps a autre). On confisque les manuscrits, poemes, dessins, notes copiées du dossier judi•ciaire et copies de :plaintes aux instances officielles, afín « qu'ils ne so·ient pas publiés en Oocident •· Au détenu politique Parou"ir AIRIKIAN, auquel on conflsqua la copie de s,a ·lettre ·au Praesidium du Soviet Supreme de 'l'URSS, le chef du régime (disciplinaire) déclara que si cette lettre devait paraifre dans la presse oocidentale, une nouvelle poursulte serait intentée contre AIRIKIAN . .Pour avoir tenté de transmettre des informations a l'extérieur on a condamné au cachot les détenus politiques de la 1prison de Vladimir: Georgii DAVYDOV, Vitold ABANKINE, Babour CHAKIROV, Vladimir BALANKHONOV. Pour avoir transmis des infor:mation a l'extérieur on a menacé d'une nouvelle condamnation Semion GLOUZMAN (camp de Perm Vyatches'lav TCHERNOVOL et Boris PENSON (camps de Mordovie). Encore une fois nous attirons l'attention sur ·le fait que couper les ,sources de l'information humanitaire constitue une grossiere violation de la lettre et de !'esprit de il'Acte final. 5. lncompatibilité entre les lois du pays et les conventions signées Une des raisons d'etre sceptique quant a !'avenir des drolts de l'homme en URSS est l'absence de toute tendance a mettre la législation soviétique en concordance forme'lle avec les conventions internationales relatives aux droits de l'homme, auxquelles ,se réfere en particulier l'Acte final. , 11est vrai que les moeurs peuvent, en principe, se révéler finalement imeilleures que les •lols formelles du pays, mais étant donnée l'actuelle maniere d'agir des autorités, qui exerce une forte influence sur les moeurs, ·il esta difficlle de ,l'espérer. Certaines incompatibilités entre les lois soviétiques et les conventions internationales présentent un caractere de principe qui reflete des aspects cruoiaux de la structure du pouvoir en URSS. 130

RkJQdWJsaXNoZXIy MTExMDY2NQ==