Interrogations - anno IV - n. 11 - luglio 1977

SIPOV, rédacteur de la revue dactylographiée " Vetche »; Serguei" KOVALIOV, membre du Groupe d'initiative pour la défense des droits de l'homme en URSS, membre d'Amnesty lnternational; Sergue·i SOLDATOV, Kaliou MYATTIK, Matti KIIREND, Artiom YOUSKEVITCH, membres du mouvement démocratique en Estonie, et d'autres. Toutes ces personnes furent arretées pilusieurs mois avant la Conférence Européenne et jugées apres .. On a agi de meme avec Andre'i TVERDOKHLEBOV, Moustapha DJEMILIEV contre lequel, comme on sait, on entreprit une nouvelle procédure a la veille de sa sortie du camp; V·iatcheslav IGROUNOV; avec les militants du mouvement juif pour l'émigration: Lev ROTTBOURG (Odessa). Jacob VINAROV (Kiev). Anatolii MALKINE (Moscou). Les autorités se sont manifestement efforcées de porter le coup le plus <lur possible au mouvement pour les droits de l'homme avant le début de ,la Conférence. Les proces ont commencé peu apres la Con,férence et ont revetu les traits d'un reglement de comptes a peine camouflé. 11 s'agissait a la fois d'un ,coup porté au mouvement pour les droits ,de l'homme, d'une manoeuvre d'intimidation a l'égard de ses sympathisants, et d'un coup d'essai pour connaitre l'état de l'opinion publique occidentale apres la Conférence. En cas de réaction molle de la part de l'Occident, la • démonstration de force » -consoliderait définitivement l'·inte11prétation·soviétique des articles humanitaires de l'Acte final et l'interprétation unilatérale, devenue coutumiere, du príncipe de non-igérence dans les affaires intérieures. Cependant au cours de l'année 1975 il semble qu'au moins une partie de l'opin•ion publique occidentale se soit peu a peu affranchie de ses illusions au sujet du systeme -soviétique. Les discussions au niveau gouvernemental sur les problemes humanitaires en rapport avec la Conférence Européenne ont attiré une plus grande attention de fa rpart de l'opinion publique, que les autorités soviétiques ne l'avaient escompté. En ce sens, le résultat de la Conférence n'a pas été entierement favorable pour le Gouvernement sovietique. Les dures répressions qui l'ont suivie immédiatement, en particulier la prolongation du traitement en hopital psychlatrique spécial de Leonid PLIOUSHTCH, provoquerent en Occident une réaction qui ,contraignit les autorités a faire quelques concessions isolées et s,pectaculaires. En réalité, elles utiliserent une ,partie des dissidents préalablement arretés pour « lacher de la vapeur ». Viat·cheslav IGROUNOV fut condamné (pour diffusion de littérature) a un • traitement » dans un hopital psychiatrique de type 124

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