Interrogations - anno I - n. 1 - dicembre 1974

HEINZ ZIMMÉRMANN Ce sont la des relations tres particuliéres, éxtraordinairémént subtiles et qui de toute maniere, affaiblissent la position du syndicat dans les entreprises. En face d'une telle situation - particulierement sensible dans la métallurgie et !'industrie de la chimie - les organisations syndicale se sentaient obligées de réagir : les syndicats de la métallurgie et de la chimie ont créé dans de nombreuses entreprises un réseau « d'hommes de confiance. » Elus, dans la plupart des cas, par les membres de l'organisation syndicale ou simplement désignés, parfois, leur ta.che consiste, formellement, « a renforcer l'organisation syndicale et a aider les délégués du personnel dans leur travail. » En fait, 11 s'agit de contrecarrer « l'action autonome » des délégués du personnel et de faire en sorte que ceux-ci ne soient pas en mesure de s'assurer une trop grande autonomie a l'égard de l'organisation syndicale. Ta.che difficile et extrémement délicate, pour la raison, d'abord, que les délégués du personnel appartiennent euxmémes a l'organisation syndicale, tout en étant largement indépendants a son égard gra.ce a la loi de 1952. Ensuite, parce que les « hommes de confiance », quelle que puisse étre leur bonne volonté, se trouvent d'emblée dans une position d'infériorité a l'égard des délégués du personnel. Ceux-ci, en effet, disposant de larges facilités matérielles, ont pris l'habitude, dans le passé, d'assurer la « syndicalisation » des travailleurs, de distribuer les tracts et les journaux syndicaux, de recevoir les cotisations syndicales. Elément décisif : ce sont les Betriebsrllte qui disposent, en premier lieu, des informations de souroe patronale et qui, par conséquent, apparaissent - davantage que les « hommes de confiance » - comme ceux quJ « savent » et par conséquent plus aptes a réagir dans l'intérét des salariés. Enfin, les délégués du personnel ont a l'égard des appareils syndicaux, centraux et régionaux, une position d'autant plus forte que ce sont eux qui assurent, d'une maniere générale, le renforcement numérique du syndicat. Argument essentiel a l'égard de l'appareil central du syndicat : lorsque la direction centrale du syndicat, engagée dans des négociations avec le patronat, cherche a apprécier e l'ambiance » dans les entreprises, U s'adresse tout naturellement aux délégués du personnel. 11 est pratiquement impossible que le syndicat puisse faire abstraction de l'avis formulé par les délégués du personnel. 61

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