Entretiens politiques et litteraires - anno III - n. 23 - febbraio 1892

NOTESRÉTROSPECTIVES ETANCIENNES Le Palatin. Cejour j'étais parti vers deux heures avec mon vieil ami Fawcett et suivant notre coutume depuis quelque temps déja, nous nous étions installés au sommet des ruines formidables du palais de Septime Sé\·ère. Cette plate-forme illustre, ô l'étrange attirance qu'elle exerçait sur ce vieux maniaque, fol'tuit compagnon aux parfois singulières et suggestives causeries, et sur l'hésitant et fruste gamin, trop bouné d'histoire conrnntionnelle, de médiocres littératures et de rudimentaire esthétique, qu'alors j'étais. Or,je m'en rendais mal compte et je crus amir considérablement enrichi le patrimoine de mes connaissances en ce long séjour au pays des traditions, et ce ne fut que plus tard que je pus me rendre compte du doute qui prit naissance à l'ombre de ces affirmations en ruines. Et, ô, cette actuelle négation de trop de croyances de ces jours troublés. Et la confiance en l'opinion d'autrui que là je subissais, l'ai-je perdue lorsque la moralité de mes souYenirs s'est dressée devant ma mémoire. Il est tant de choses qu'il cette époque de confiance j'admirai et que je méprise profondément, sùrement, sans les avoir jamais reYnes.Avec le calme tombant après ce bouleversement, que d'écumes pour toujours englouties. Or nous étions attirés par le même aspect, lui le vieux tradit-ionnaliste, moi le déjà pré\·oyant révolté contre ces faciles opinions toutes faites, imposées ,·lnos teop assimilantes et juvéniles intelligences. Et tandis qu'il aqnarellait, Dieu sait avec quel protligieuseincompréhension et quelle inconscience tlu moderne BibliotecaGinoBianco

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